Les difficultés rencontrées par Pecco Bagnaia depuis le début de la saison ont longtemps paru mystérieuses, avant un potentiel déclic au GP d’Aragón grâce à des disques de frein plus larges à l’avant. Ce manque de sensation est apparu alors que Ducati a pourtant renoncé à une grande partie des nouveautés prévues cette année, pour finalement aligner ce que Bagnaia a lui-même qualifié de modèle « 24,9 ».
Depuis, un certain flou entoure les différences concrètes entre la moto de la saison passée, confiée aux pilotes Gresini et à Franco Morbidelli, et celle de cette année. Marc Márquez n’a pas de réelle expérience de la GP24, qu’il a brièvement testée à Barcelone l’an dernier après une saison sur la GP23, mais il assure que la GP25 n’a apporté aucun changement concret.
« Je roule exactement avec la même moto qu’Álex [Márquez], Fermín [Aldeguer] et Morbidelli », a-t-il précisé pendant le week-end du GP d’Aragón. « Je ne sais pas pourquoi… mais on a exactement la même moto. »
« Ce sont les mêmes », a-t-il répété après le test de lundi, ajoutant que les moteurs sont également totalement identiques, même si son patron Davide Tardozzi avait affirmé l’inverse plus tôt dans la saison : « D’après ce que je comprends, en ce qui me concerne oui. »
Après un week-end dominé de bout en bout, Márquez a confié avoir renoncé au châssis qu’il a utilisé du test de Jerez jusqu’à Silverstone, ce qui a gommé toutes les différences. « Le dimanche, lors de la course [au GP d’Aragón], on avait une moto identique à celle d’Álex, parce que les nouveautés doivent encore être totalement affinées », a déclaré l’Espagnol.
Ces propos tranchent avec ceux de Pecco Bagnaia. Depuis le début de la saison, ce dernier a évoqué des différences dans le ressenti et lorsqu’il lui a été demandé si repasser à la GP24 était possible, il a toujours balayé cette éventualité. Mais lorsque les pilotes officiels parlent d’une capacité à repasser à la moto de l’an passé, il faut peut-être distinguer une possibilité purement technique et une possibilité relevant plus de leur approche, un pas en arrière pouvant être considéré comme un échec.
Marc Márquez
Photo de: Lluis Gene / AFP via Getty Images
À en croire Marc Marquez, rien n’empêche Pecco Bagnaia de revenir totalement en arrière : « Si on veut avoir exactement la même moto qu’Álex, on le peut, parce qu’on est l’équipe d’usine. On peut choisir une direction ou l’autre. »
Pour chaque pièce ? « Pour tout », a-t-il insisté, à l’exception des spécifications de moteurs homologuées pour la saison… mais qui sont donc identiques selon lui : « Quand on est dans une équipe d’usine… On a été super chanceux de choisir le moteur 2024 pendant la pré-saison. D’après ce que je comprends dans mon équipe et avec mes ingénieurs, si on veut exactement la même moto, on le peut. »
Márquez fait-il référence à l’intégralité de la moto ? Fait-il abstraction du moteur ou du carénage ? Difficile d’y voir clair, surtout qu’aucun pilote n’est en capacité de faire des comparaisons directes actuellement. Plutôt qu’un retour un arrière, Bagnaia émis l’idée de demander aux pilotes qui disposent de la GP24 leur avis sur le modèle actuel, même s’il ne s’agissait pas d’une proposition concrète.
« Je ne sais pas si ce serait bien [de repasser à la GP24] parce qu’il faut que je sois sur la 25 », a insisté Bagnaia, sans préciser si ce « il faut » évoquait une contrainte technique ou un choix personnel. « Je ne peux pas changer de moto. »
« Surtout, ce serait plus utile qu’un pilote de la GP24, qui a des sensations fraîches avec la GP24, pilote la 25 – Álex [Márquez], Franky [Morbidelli] ou Aldeguer. Álex pourrait être le meilleur pour le faire, mais tout le monde veut se concentrer pour progresser et c’est difficile de faire quelque chose de la sorte. »
Avec Germán Garcia Casanova
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Vincent Lalanne-Sicaud
MotoGP
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Ducati Team
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