Pour l’heure, 12 corps ont été rendus aux familles et 31 personnes ont été formellement identifiées à partir de l’ADN de leurs proches.

Les obsèques des victimes de l’accident du Boeing 787 d’Air India de jeudi à Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde, la pire catastrophe aérienne depuis 2014 avec au moins 279 morts, doivent débuter ce dimanche. Dimanche matin, 12 corps avaient été rendus aux familles et 31 personnes ont été formellement identifiées à partir de l’ADN de leurs proches, a déclaré Rajnish Patel, médecin à l’hôpital public d’Ahmedabad.

«C’est un processus méthodique et lent, donc il doit être réalisé de manière minutieuse», avait-il expliqué la veille, précisant que la majorité des blessés au sol étaient sortis de l’hôpital et un ou deux étaient toujours en soins intensifs. Un proche d’une victime a indiqué à l’AFP, sous couvert d’anonymat, qu’il a été demandé aux familles de ne pas ouvrir le cercueil.

«Mon cœur est très lourd»

Des témoins ont rapporté avoir vu certains corps carbonisés ou des restes humains éparpillés. «Mon cœur est très lourd» à l’idée de les restituer aux familles, a témoigné auprès de l’AFP Tushar Leuva, qui travaille pour une ONG aidant à la restitution des corps. «Comment réagiront-elles lorsqu’elles ouvriront la porte ?», s’est-il interrogé devant la morgue samedi soir.

Seul un passager a survécu parmi les 242 personnes à bord du Boeing 787 d’Air India lorsqu’il s’est écrasé jeudi au décollage d’Ahmedabad, selon les derniers chiffres publiés samedi. Trente-huit habitants de la ville ont par ailleurs péri au sol quand l’appareil a explosé dans une boule de feu orange sur un quartier de la ville.

Glady Hunjan essuie ses larmes en tenant une affiche de Lamnunthem Singson, une membre du personnel de bord, qui a perdu la vie.
Kabir Jhangiani / ZUMA Press Wire via Reuters Conn