À 14 ans, Élias a été tué à coups de machette par deux adolescents qui tentaient de lui voler son téléphone. Son père dénonce une violence «sans aucune raison et totalement gratuite».
«Comment ces individus peuvent en arriver là ?» C’est la question posée ce dimanche matin sur RTL par le père d’Élias. L’adolescent de 14 ans a été tué à coups de machette fin janvier, dans le 14e arrondissement de Paris, alors qu’il sortait de son entraînement de foot au stade Jules-Noël. Les suspects âgés de 16 et 17 ont tenté de lui voler son téléphone avant de laisser éclater leur violence, jusqu’au décès du garçon. Ils ont depuis été mis en examen et écroués le temps que les investigations se poursuivent.
Le père de la victime dénonce une violence «sans aucune raison et totalement gratuite. Pour moi, ils n’ont laissé vraiment aucune chance à Élias de survivre (…) Je souhaite comprendre pourquoi des individus qui ont une telle dangerosité sont laissés dans la nature sans aucune surveillance». Les deux mis en cause étaient très défavorablement connus des services de police. L’un avait ainsi fait l’objet d’une mesure éducative en décembre 2023 pour des faits de vols et d’extorsion. Au moment du meurtre, les deux jeunes hommes étaient également visés par une interdiction d’entrer en contact entre eux pour leur implication commune dans un dossier de vols avec violence. Une mesure jugée «absurde» par Gérald Darmanin, ministre de la Justice, dans la mesure où ils habitaient la même résidence.
Défaillance des autorités
«Il y a manifestement eu un manque de bon sens» qui n’a pu empêcher les deux jeunes de se retrouver, de tenter de voler le téléphone d’Élias et de le tuer. «Tout n’a pas été fait pour garantir la sécurité la plus importante à tous les parents de France (…) Ce dysfonctionnement m’a choqué», a-t-il reconnu jeudi dernier sur le plateau de BFMTV.
Depuis plus de quatre mois, les parents d’Élias tentent de survivre à ce drame. La mère de l’adolescent s’était exprimée en exclusivité dans les colonnes du Figaro en publiant une lettre le 10 juin dans laquelle elle expliquait attendre des réponses de la part des autorités et des mis en cause. «Le père d’Élias et moi, nous voulons des explications (…) Nous avons un sens aigu du devoir, un devoir de parler de la société qui nous entoure. Notre fils est mort, on veut protéger les vivants, réveiller les consciences. Nos jeunes ne peuvent pas mourir tués par des barbares armés de machette, ce n’est pas possible de laisser perdurer ces actions», avait-elle ensuite déclaré sur le plateau de BFMTV.