Il est le premier chef d’État étranger à mettre un pied là-bas depuis les menaces d’annexion de Donald Trump. Ce dimanche, Emmanuel Macron est arrivé au Groenland. Un territoire grand comme quatre fois la France et couvert à 80 % de glace mais qui intéresse au plus haut point les Etats-Unis. Un espace autonome mais qui est sous la houlette du Danemark. Pourquoi le président français était-il présent ? Comment a-t-il été reçu ? Et qu’a-t-il dit ? 20 Minutes vous fait le récap.
Pourquoi Macron était-il au Groenland ?
Il est arrivé ce dimanche à Nuuk peu avant 11h30. Il s’y rend à l’invitation de la Première ministre danoise Mette Frederiksen et du chef du gouvernement groenlandais, Jens-Frederik Nielsen. Un « témoignage concret de l’unité européenne » a souligné Mette Frederiksen. Le président français a prévu trois séquences pour porter trois messages : le soutien européen à « la souveraineté et l’intégrité territoriale » du Groenland, à son développement économique et la mobilisation contre la « fonte alarmante des glaciers », indique l’Elysée. Un territoire « qui n’est pas à vendre », avait déclaré le président français lors du sommet des océans.
Comment a-t-il été accueilli ?
Bien mieux que le vice-président américain JD. Vance fin mars ! Des dizaines de Groenlandais l’attendaient à sa descente d’avion en agitant un drapeau du Groenland. Le président français a immédiatement exprimé son désaccord avec la volonté de Donald Trump de s’emparer du territoire autonome, estimant que « ce n’est pas ce qui se fait entre alliés ». La population de 57.000 habitants et majoritairement inuite, rejette toute perspective de devenir américaine. Le Danemark martèle aussi que le Groenland « n’est pas à vendre ». Alors forcément, un soutien clair comme celui de la France, c’est plutôt bien reçu.
Qu’a dit Emmanuel Macron ?
Le président français Emmanuel Macron a critiqué dimanche la volonté de Donald Trump d’annexer le Groenland et exprimé la « solidarité européenne » pour ce territoire autonome danois lors de sa visite de l’île arctique. « Je viens dire la solidarité de la France et de l’Union européenne pour la souveraineté et l’intégrité territoriale de ce territoire et pour relever les défis qui sont les siens qui sont ceux de la croissance économique, de l’urgence climatique, de l’éducation », a dit le chef d’État.
La base de Pituffik, qui se situe sur la trajectoire la plus courte des missiles entre la Russie et les Etats-Unis, constitue un maillon crucial de la défense antimissile américaine. L’Arctique devient aussi un enjeu de sécurité dans la course aux terres rares et aux nouvelles routes maritimes rendues possibles par le réchauffement climatique.
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Si les conditions météo le permettent, Emmanuel Macron doit se rendre compte par lui-même de l’impact grandissant du réchauffement climatique sur un glacier du mont Nunatarsuaq, à une trentaine de kilomètres de Nuuk. La glace a fondu 17 fois plus vite que la moyenne historique entre le 15 et le 21 mai au Groenland, résultat d’une vague de chaleur record. La France entend « réinvestir massivement dans les connaissances de ces écosystèmes », dans la tradition de l’explorateur Paul-Émile Victor, qui effectua de multiples expéditions sur l’île, souligne l’Elysée.