Nantes – Barcelone : 30-25

Hors sujet samedi en demi-finale de la Ligue des champions contre Berlin (24-34), le Handball Club de Nantes a bien relevé la tête dimanche à Cologne, net vainqueur du FC Barcelone (30-25) pour monter sur la troisième marche du podium. Finaliste en 2018 et quatrième en 2021, le club nantais se pare cette fois de bronze et termine la saison sur une meilleure impression que celle laissée la veille.

« Hier on est passé pour des bouffons, il fallait montrer du caractère pour prouver qu’on valait mieux que ça. Si Barcelone ne voulait pas cette médaille tant pis pour eux, nous, on la prend volontiers », a affirmé le demi-centre Aymeric Minne.

Le pivot Nicolas Tournat a de son côté estimé que ce Final Four pouvait « faire grandir » l’équipe en vue de la saison prochaine, où elle n’enregistrera aucun départ majeur et l’arrivée du meneur de jeu espagnol Ian Tarrafeta.

« Il va falloir se servir de cette demi-finale aussi parce que c’est un gros échec, on n’a pas le droit de se louper sur ce genre de rendez-vous », a développé Tournat.

Alors qu’il n’avait été servi face aux Allemands pour la première fois qu’à la 19e minute et avait dû attendre 10 minutes de plus pour marquer, le pivot a cette fois trouvé le chemin des filets dès la 3e minute.

Le jeu autour de l’international français (4 buts sur 5 tirs) est redevenu l’une des principales armes des Nantais, qui ont aussi pu compter sur les arrêts de leur gardien Ivan Pesic, qui a écœuré les Catalans en première période (10 arrêts sur 19 tirs, 14/35 au final). À la fin de ce premier acte, l’écart était creusé (14-9).

L’équipe de Grégory Cojean est ensuite parvenue à contrôler le retour du Barça, vainqueur de l’édition 2024, revenu à trois unités à quinze minutes de la fin (22-19).

La der de Gérard

Nantes voulait vraiment cette médaille de bronze, à l’image de Thibaud Briet haranguant les supporteurs en leur montrant son maillot après que la défense a mis en échec l’attaque barcelonaise à 10 minutes de la sirène.

Elle a retrouvé le plaisir de jouer, évaporé samedi, comme sur ce « kung-fu » d’Aymeric Minne pour Briet (36e).

Elle a également été servie par les choix de Cojean, qui a relancé les arrières Romain Lagarde (3/4), auteur d’un but important à six minutes de la fin (27-23), et Ayoub Abdi (4/5), qui n’avaient pas ou peu joué la veille.

« C’est délicat de parler de ces choses-là, on avait un plan contre Berlin et le contexte et les situations de matchs commandent les choix. Ça n’avait pas fonctionné hier mais il n’y a pas que ça qui n’a pas fonctionné hier », a répondu Cojean à une question sur la faible utilisation de Lagarde et Abdi samedi.

L’ancien gardien des Bleus Vincent Gérard termine, lui, sa carrière sur une défaite. Sorti début avril à 38 ans de sa retraite prise après les JO 2024 pour une pige de quelques mois au Barça, il est entré en jeu à 13 minutes de la fin, réalisant un arrêt (sur 8 tirs).

« Ça m’a fait du bien de revivre un peu le truc et de revoir une dernière fois Cologne même si j’aurais préféré que ça se finisse un peu mieux », a déclaré Gérard, assurant qu’il tirait cette fois pour de bon sa révérence : « À un moment c’est bon. Toute ma famille a fait les efforts pour me permettre de vivre ça ».

Mi-temps : 14-9.
Arbitres : MM I.Covalciuc et A.Covalciuc.
Nantes : Odriozola (6 buts), Rivera (4), Tournat (4), Abdi (4), Briet (3), Lagarde (3), Minne (2), Leopold (2), Bos (2).
Barcelone : Richardson (8 buts), Mem (5), Gomez (4), N’Guessan (2), Wanne (2), Carlsbogard (1), Arino (1), Da Sousa (1), Rodriguez (1).