Les militants ont recouvert certains murs du quartier avec des affiches accusant l’entreprise marseillaise Eurolinks de fournir des pièces d’armement à Israël, pour les opérations militaires de l’État hébreu à Gaza.

La Provence / Nicolas Vallauri

Visée par une plainte de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), la société Eurolinks a de nouveau fait face à des militants propalestiniens, dimanche 15 juin, plus d’un an après une précédente manifestation. 70 à 80 personnes ont mené une action contre l’entreprise, en fin d’après-midi, au technopôle de Château-Gombert, à Marseille.

Le visage recouvert d’un masque chirurgical ou d’un foulard, les manifestants se sont réunis sur une place, à 200 mètres du siège d’Eurolinks, dont l’entrée était bouclée par la police. Munis de seaux à colle et de brosses, ils ont collé des affiches sur des bâtiments du quartier.

Des affiches accusant Eurolinks de « tuer les Palestiniens »

« Eurolinks tue les Palestiniens », « Eurolinks complice du génocide », pouvait-on lire sur ces affiches. « On veut informer sur l’activité de cette entreprise fabricante d’armes, a expliqué une manifestante. C’est notre responsabilité de se dresser contre une entreprise d’armement qui opère dans nos quartiers. »

Début juin, une cargaison de maillons pour fusils-mitrailleurs fabriqués par Eurolinks, devant transiter vers Israël, avait été bloquée par les dockers de Fos-sur-Mer.

Ils dénoncent un « mensonge d’État »

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, affirme que la licence accordée à Eurolinks « ne donne pas droit à l’armée israélienne d’utiliser ces composants ». Il a déclassifié un document pour prouver que « la France ne vend pas d’armes à Israël ».

« Mensonge d’État », clame le collectif derrière l’action menée à Château-Gombert, brandissant un récent rapport du réseau militant Progressive International. Ce dernier affirme documenter « des livraisons régulières et continues d’armes » vers Israël depuis octobre 2023, sans cependant parvenir à prouver que les pièces expédiées sont bel et bien utilisées à Gaza.

Plus tôt dans l’après-midi, 600 personnes ont par ailleurs manifesté dans le centre-ville de Marseille, pour réclamer un cessez-le-feu à Gaza.

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