La plus haute juridiction judiciaire française a tranché. Ce jeudi 12 juin, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi formé par Lionel Guedj et son père Jean-Claude Guedj, dit « Carnot », rendant leur condamnation définitive. Le 20 octobre 2023, la cour d’appel d’Aix-en-Provence avait déclaré les deux dentistes coupables de « violences suivies de mutilation ou d’infirmité permanente, escroquerie aux organismes sociaux, faux et usages de faux ». Ils avaient écopé respectivement de huit et cinq années d’emprisonnement.
Près de 400 victimes
Installé à Saint-Antoine, dans le 15e arrondissement de Marseille, en 2005, Lionel Guedj promettait à ses patients un « sourire de stars ». Usant de son bagou et abusant de la confiance de ses victimes, le jeune dentiste avait dévitalisé quelque 3 900 dents saines chez près de 400 patients pour ensuite poser des bridges rémunérateurs.
Avec le concours de son père, en fin de carrière, Lionel Guedj avait transformé son cabinet en « une machine à fric fonctionnant à plein régime », avait pointé l’avocat général Patrice Ollivier-Maurel. D’après les investigations, en cinq ans, de 2006 à 2012, le dentiste de Saint-Antoine s’était hissé au rang de dentiste le mieux rémunéré de France, affichant des revenus mensuels compris entre 65 000 et 80 000 euros et ayant accumulé un patrimoine de 13 millions d’euros, « tout en exerçant dans un des quartiers les plus pauvres du pays », avait relevé le représentant du ministère public.