Au tribunal correctionnel de Lyon ce lundi s’ouvre le procès des pirates d’Adecco.
Le groupe basé à Villeurbanne avait été, fin 2022, victime d’un piratage informatique de grande ampleur. Des dizaines de milliers d’intérimaires étaient soudainement prélevés de 49,85 euros. Une somme efficace puisqu’en dessous du seuil des 50 euros qui déclenche une alerte chez le client et sa banque.
Un peu moins de la moitié des 76 000 victimes potentielles avaient subi le retrait au bénéfice d’une société opaque, pour un préjudice total d’1,6 million d’euros. Plus de 2400 personnes se sont constituées parties civiles.
L’enquête avait permis de mettre la main sur les deux principaux protagonistes de l’affaire : un stagiaire d’Adecco à Besançon qui avait sympathisé avec un jeune hacker originaire de Vichy, Timothé L.
Le stagiaire, Théo V., 19 ans au moment des faits, lui avait confié, contre la promesse de 12 000 euros, son login et son mot de passe, lui permettant d’entrer dans le réseau d’Adecco.
Au total, seize personnes avaient été mises en examen dans cette affaire. Elles seront quatorze à être jugées dès ce lundi, tandis que deux autres, mineurs au moment des faits, comparaîtront devant un tribunal pour enfant.
Pour ces faits d’escroquerie en bande organisée, mais aussi abus de confiance et atteinte à un système de traitement automatisé de données commise en bande organisée, ils risquent jusqu’à 10 ans de prison.
Le procès doit durer deux semaines.