Ce dimanche à l’issue de la dernière course en rade de Marseille, Dominique Lena était soulagé. Soulagé que cette 27e édition, organisée sur deux week-ends, est convaincue. « Il fallait se renouveler. À chaque édition, les inscriptions stagnaient aux alentours de 7 000 inscrits. C’était déjà énorme quand je me rappelle que la première édition n’a attiré que 30 personnes, en majorité partie de mon club de water-polo. Mais pour pouvoir répondre davantage à la demande, nous avons décidé de changer le programme », explique l’organisateur.
Cette année, 10 000 personnes originaires de tout l’hexagone ont participé au Défi Monte-Cristo. L’objectif de ce changement était aussi de pouvoir garder des créneaux pour pouvoir éventuellement reporter des courses en cas de mauvais temps. Bon coup d’œil car la journée du dimanche 8 juin a été reportée à cause des conditions météorologiques défavorables.
« Ça concernait environ 400 personnes. Ça nous permet de causer moins de frustration, parce que les gens s’entraînent pendant des mois et si c’est annulé puis reporté à l’année d’après, ce peut être frustrant », admet le fondateur du Défi. Une satisfaction qui entraîne toutefois son lot d’inquiétudes : « Je sais que cette initiative peut représenter une double peine. On peut préparer deux week-ends, se mettre deux fois plus de pression pour que les conditions météorologiques ne soient finalement pas bonnes par exemple. C’est aussi deux fois plus de risques d’incident pour les nageurs. Finalement, c’est un stress qu’on s’ajoute. »
Au fil des éditions, Dominique Lena remarque un phénomène de plus en plus récurent chez une partie des nageurs. Celui de réaliser le Défi Monte-Cristo comme s’il s’agissait d’un challenge : « Il y a des personnes qui se lancent dedans comme s’il s’agissait d’une course à pied. Sauf que ça n’a rien à voir et ça peut les mettre en difficulté en pensant que ça peut se faire mais c’est plus compliqué ». Il rappelle que c’est un événement physique, très long et que, sans une réelle préparation, la mer peut très mal le rendre aux nageurs.