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Le Nouvel Obs avec AFP

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16 juin 2025 à 11h28

Donald Trump sur le point de monter à bord de Marine One pour quitter la Maison Blanche et se rendre au sommet du G7 au Canada, le 15 juin 2025, à Washington.

Donald Trump sur le point de monter à bord de Marine One pour quitter la Maison Blanche et se rendre au sommet du G7 au Canada, le 15 juin 2025, à Washington.  MANUEL BALCE CENETA/AP/SIPA

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Récap 
Le président américain a ordonné la tenue de nouvelles opérations anti-immigrés à Los Angeles, Chicago et New York, des villes qui, selon lui, « utilisent le vote des migrants pour étendre leur base électorale et voler les élections ».

Le président américain Donald Trump a ordonné ce dimanche 16 juin de nouvelles opérations antimigrants à Los Angeles, Chicago et New York, en vue du « plus grand programme d’expulsions massives de l’histoire » visant ces villes dirigées selon lui par des « démocrates d’extrême gauche » à « l’esprit malade ».

« Nous devons redoubler d’efforts pour arrêter et expulser les étrangers illégaux des plus grandes villes américaines comme Los Angeles, Chicago et New York, où des millions d’étrangers illégaux habitent », a déclaré le président républicain sur son réseau Truth Social. « Ces villes, et d’autres, sont le noyau central du pouvoir démocrate », a-t-il ajouté.

Donald Trump a fait de l’expulsion des immigrés clandestins une priorité de son deuxième mandat, après avoir promis durant sa campagne de mettre fin à une supposée « invasion » de criminels étrangers. Mais ses efforts pour lutter contre l’immigration clandestine ont largement dépassé ce cadre et visé en particulier les immigrés latino-américains, indispensables à certains secteurs d’activité.

« Esprit malade »

Dans sa longue diatribe sur Truth Social dimanche, le président républicain a affirmé que « chaque jour, les courageux hommes et femmes de l’ICE sont soumis à des actes de violence, au harcèlement et même à des menaces de la part de politiciens démocrates radicaux. » Mais, a-t-il insisté, « rien ne nous empêchera d’exécuter notre mission (…) Les agents de l’ICE ont, par la présente, ordre de faire tout leur possible pour atteindre l’objectif très important de réaliser le plus grand programme d’expulsion massive de l’histoire. »

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« Les démocrates d’extrême gauche ont l’esprit malade, détestent notre pays et veulent en réalité détruire nos centres-villes – et ils y parviennent ! » a encore lancé le président. « Il y a quelque chose qui ne va pas chez eux, » a-t-il poursuivi dans sa diatribe, énumérant une série de griefs, notamment des accusations selon lesquelles les démocrates « croient aux frontières ouvertes, au transgenre pour tout le monde, et aux hommes jouant dans les sports féminins. »

Il a dit avoir ordonné à l’ICE et aux autres corps de maintien de l’ordre de « SE CONCENTRER sur nos centres-villes criminogènes et meurtriers ». Toute l’administration, a-t-il insisté, a ordre « de mettre toutes les ressources possibles derrière cet effort, et d’inverser la marée de la migration de destruction massive qui a transformé des villes autrefois idylliques en scènes de dystopie du Tiers-Monde. »

« Vous avez mon soutien indéfectible. Maintenant allez, FAITES LE BOULOT ! » a-t-il écrit à l’intention de l’ICE et des « patriotes » des autres administrations. « De VRAIS Américains vous acclament tous les jours », a affirmé Donald Trump.

Une élue locale démocrate tuée ce week-end

Des propos qui s’inscrivent dans un contexte de hausse de tension entre Donald Trump et l’électorat démocrate. Des descentes à répétition d’agents de la police fédérale de l’immigration (ICE) à Los Angeles ont déclenché des manifestations parfois ponctuées de violences dans la deuxième ville des Etats-Unis, auxquelles le président a répondu en déployant 4 000 gardes nationaux et 700 Marines, un corps d’élite, contre la volonté du gouverneur de Californie et de la maire.

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Samedi 14 juin, au moment où Donald Trump présidait une grande parade militaire à Washington, des centaines de milliers d’opposants sont descendus dans les rues sous le mot d’ordre « No Kings » (« pas de rois ») pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme des dérives dictatoriales du président.

Ce même jour, une élue locale démocrate du Minnesota et son mari ont été tués tandis qu’un autre élu et sa femme ont été blessés dans un « acte de violence politique » a annoncé Tim Walz, le gouverneur de cet Etat du nord des Etats-Unis.

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A Los Angeles, le couvre-feu décrété par la mairie le 10 juin pour prévenir les violences et le vandalisme en marge des manifestations contre la politique migratoire de Donald Trump restera en vigueur « pendant encore au moins deux jours », a déclaré la maire démocrate Karen Bass dimanche à la chaîne locale KTLA.

« Nous ne savons pas combien de raids vont avoir lieu, nous ne savons pas quelle sera la nature des raids, et chaque fois que cela se produit, cela génère vraiment beaucoup de colère dans la ville », a-t-elle expliqué.

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