Par
Claude Soula
Publié le
16 juin 2025 à 8h30, mis à jour le
16 juin 2025 à 10h37
Le projet de constellation Iris², réseau internet par satellite. SES/SPACERISE
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Décryptage
Le conflit en Ukraine a tout changé aussi pour l’Europe spatiale : après un long retard à l’allumage, Bruxelles veut lancer sa propre constellation de satellites, Iris², pour ne plus dépendre d’Elon Musk. Envol prévu en 2030.
Un changement de direction et des problèmes de financement qui secouent une entreprise inconnue de la plupart des Français : voilà qui, normalement, ne devrait pas faire de vagues en dehors d’un petit cercle d’experts… Mais tel n’est pas le cas d’Eutelsat. L’avenir de cet opérateur de satellites, installé à Issy-les-Moulineaux, est désormais stratégique, aussi bien pour l’Etat français que pour le reste de l’Union. Depuis l’invasion de l’Ukraine par les Russes, les Européens ont compris que le ciel pouvait leur tomber sur la tête, comme le redoutaient déjà les Gaulois dans les aventures d’« Astérix ». Et – pis encore ! – que seuls l’imprévisible Elon Musk et sa constellation Starlink pouvaient les protéger du désastre.
Car c’est maintenant dans l’espace que se jouent la surveillance des territoires, le pilotage des drones et l’issue des guerres. Et, pour le moment, l’Europe n’est pas prête à relever le défi, faute d’avoir compris suffisamment tôt que Starlink et ses 7 000 minisatellites, qui fournissent une excellente liaison à internet partout sur le globe, avaient changé les règles des communications.
Dans ce nouveau cadre, le sort de la Danoise Eva Berneke, …
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