Et une de passée ! Pas l’épreuve la plus stressante à en croire les lycéens à la sortie du bac de philo. Il est à peine un peu plus de 11 h devant le lycée Nelson-Mandela, à Nantes, et déjà, quelques-uns des candidats ont rendu leur copie. Impressions ? « Ça va. Pas très dur», estiment Enaya Younes, 18 ans et Souad Hougron, 17 ans. « Moins pire que ce à quoi je m’attendais. Et des sujets que j’avais pleinement révisés », confie Enaya. Solal Perrin-Pfender est sorti une heure après le début de l’examen. On s’étonne. La panne sèche ? « Pas du tout. J’ai été efficace, je pense. » En bac techno, il a choisi le sujet sur la justice. Un commentaire de texte extrait de la Théorie des sentiments moraux, du philosophe anglais Adam Smith. Allissa Di-Nardi, en bac général, a opté elle aussi pour le commentaire. « Pas besoin de connaissances particulières pour le commentaire, dit-elle. Ce qui m’arrange bien. »
Plutôt zen, en tout cas, tout ce petit monde. « J’ai déjà 14 de moyenne générale. Il faudrait que j’ai 6 à toutes les matières pour avoir 10 et le bac, a calculé Victor Bordeau. Le bac, on sait déjà qu’on l’a ».
« On est soulagé »
Pas la matière qui les inquiète le plus, semble-t-il. « C’est tellement subjectif, de toute façon, avec plein de notions, que c’est vraiment difficile de faire des pronostics», estime Enaya. « Toujours un peu quitte ou double, abonde un petit groupe de copines, Mila Herry, Elina Zhu et Lia Veillaux. On n’est jamais très sûr de ce qu’on rend. Mais bon, là, on est soulagé ».
Si la matière intéresse, malgré tout, elle n’est pas celle à laquelle il consacre le plus de temps de travail. « Il faut, plus que les autres disciplines, un bon prof, pour qu’il rende le cours intéressant, estime Souad. Car c’est une matière qui nécessite du débat, de l’échange. C’est une matière vivante. »,
Il semble loin, en tout cas, le temps où l’épreuve de philo était redoutée et marquait le début d’un marathon éprouvant. « Ce qu’on vise, là, c’est la mention », commentent plusieurs des lycéens. L’après-bac, beaucoup le connaissent déjà. Enaya, Souad et les autres sont déjà fixés sur le sort. Et plutôt content. Les élèves rencontrés ce lundi ont tous obtenu la formation qu’ils souhaitaient. Depuis janvier, même, pour certains. Comme Alissa, candidate pour un bachelor son et musique, hors Parcoursup.