Par
Rédaction Lille
Publié le
16 juin 2025 à 17h44
Vendredi 6 juin 2025, une femme de 64 ans a comparu devant le tribunal de Lille (Nord) pour sévices graves envers un animal de compagnie et violence sur un fonctionnaire de police. Les faits remontent au mercredi 4 juin. Ce jour-là, la sexagénaire aurait appelé le vétérinaire après la mort de son chat. Ce dernier, soupçonnant un cas de maltraitance animale, aurait alors prévenu la police.
La sexagénaire soupçonnée de maltraitance animale s’en prend à une policière
Épileptique, la mise en cause affirme avoir tenté de « se dégager » d’une policière qui refusait qu’elle s’assoie. La policière, quant à elle, dénonce un coup de poing et a porté plainte.
La police était intervenue au domicile de la sexagénaire. Après avoir reconnu les faits, celle-ci se serait énervée. Elle dit avoir fait une « lourde crise épileptique » et demandé à « s’asseoir sur le fauteuil du salon ». La policière aurait refusé tout en lui barrant le passage. Selon la prévenue, elle aurait alors effectué « un mouvement pour se dégager ». La version de l’agent de police de 25 ans diverge : elle affirme avoir reçu un coup de poing et a porté plainte pour violence.
Au tribunal, la sexagénaire dénonce de « mauvaises conditions » lors de sa garde à vue. « À l’heure actuelle, j’ai encore des vertiges », déclare-t-elle à la barre, se plaignant de n’avoir reçu qu’une partie de son traitement.
Bien qu’elle souhaite être jugée immédiatement, la procureure de la République et la présidente du tribunal s’y opposent, évoquant sa « lourde pathologie« . Elles demandent qu’elle se soumette à une expertise psychologique et psychiatrique afin de « mieux comprendre ce qui a pu se passer dans sa tête au moment des faits ».
Selon la procureure, les conditions « ne sont pas assez satisfaisantes » pour tenir audience : « Je m’inquiète de son état de santé. »
Le tribunal suit cet avis. Pour la présidente, l’expertise est indispensable pour déterminer « la peine la plus adaptée ». En attendant son jugement fixé au 14 août 2025, la prévenue est placée sous contrôle judiciaire.
Par Zoé Hondt
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.