Le chef d’un parti politique letton a été arrêté et interrogé par la police aujourd’hui à Riga.
Aleksejs Roslikovs, représentant la minorité russophone du pays, est sous le coup d’une procédure pénale pour incitation à la haine au sein du Parlement qui pourrait lui valoir plusieurs années de prison. À l’origine de l’affaire, quelques mots en russe prononcés à la tribune du Parlement letton.
« Nous sommes la majorité ! » et « le russe est notre langue ! », crie Aleksejs Roslikovs en russe, accompagnant ces mots d’un bras d’honneur dans l’hémicycle, où l’usage public du russe est proscrit.
Le chef du parti « Pour la stabilité ! », exprimait sa colère lors d’un débat sur la restriction de l’usage public de la langue russe. Quatre jours plus tard, l’agence de renseignement du service de sécurité de l’État engageait une procédure pénale contre l’élu, pour déterminer si ses déclarations et activités enfreignaient une loi interdisant de provoquer des troubles au profit de la Russie, et incitaient à la haine et à la discorde nationales.
Ce lundi 16 juin, la police a effectué des perquisitions et a interrogé Aleksejs Roslikovs, avant de le laisser rentrer chez lui. Il a déclaré à la chaîne LTV qu’il avait pour interdiction de quitter le pays, dénonçant une procédure purement politique, qualifiant de « cauchemar » les soupçons d’aide à la Russie.
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