La victime présentait un trauma facial caractéristique des accidents liés aux airbags Takata, qui équipent de nombreux modèles d’automobiles.

Il s’agit du deuxième accident mortel lié aux airbags Takata en France métropolitaine. Une mère de famille a été retrouvée décédée au volant de sa voiture à Reims, mercredi 11 juin, après un accident de la circulation. Elle présentait un trauma facial caractéristique des accidents associés à ces airbags, qui équipent de très nombreux modèles d’automobiles, a appris Le Figaro auprès du procureur de Reims, confirmant une information de Franceinfo.

L’accident s’est produit sur une voie rapide qui traverse la ville de Champagne-Ardenne. La victime d’une quarantaine d’années, en voulant éviter un poids lourd, a frotté la glissière de sécurité avec sa voiture, une Citroën C3 datant de 2014, avant de s’arrêter plus loin sur le bas-côté. Sur place, les secours découvrent la victime, décédée, avec une grave blessure au visage, typique de celles causées par l’explosion des airbags Takata. Une mineure de 14 ans se trouvait également à bord et a été blessée.

Capsule de gaz

Ces airbags Takata, qui portent le nom de la société japonaise qui les développait jusqu’à sa faillite, contiennent une capsule de gaz servant à les gonfler en cas de choc. Mais cette capsule est susceptible de se détériorer après avoir été exposée trop longtemps à la chaleur ou à l’humidité. En se déclenchant, celle-ci peut ainsi exploser et projeter des bouts métalliques dans tout l’habitacle de l’automobile, blessant gravement voire tuant ses passagers.

Il s’agit du 19e accident mortel en France lié à ces airbags: 17 d’entre eux sont survenus en Outre-mer, et deux en métropole. Nissan, BMW, Citroën ou Toyota, entre autres, ont rappelé des millions de véhicules équipés de ces airbags dangereux, avec des campagnes de rappels encore en cours aujourd’hui. Mais selon FranceInfo, la victime n’avait pas reçu de courrier de rappel pour sa Citroën C3.