C’est un procès inédit qui vient de s’ouvrir dans la 17e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Lyon. Jusqu’au 27 juin, durant deux semaines, de jeunes hackeurs et de petits escrocs vont être jugés pour un piratage massif des données de l’agence d’intérim Adecco et de multiples arnaques en ligne, lors d’une audience aux mensurations superlatives. Plus de 70 000 victimes identifiées, plus de 2 400 constitutions de parties civiles, quatorze prévenus qui devront répondre à une vingtaine de chefs d’inculpation – allant de l’«escroquerie en bande organisée» au «blanchiment d’argent», en passant par le «faux et usage de faux» – pour lesquels ils encourent jusqu’à dix ans de prison… Le préjudice subi par des particuliers, des banques et des assurances s’élèverait à plusieurs millions d’euros. Deux autres prévenus, mineurs, ont été renvoyés devant le tribunal pour enfants de Lyon.

L’histoire démarre à Besançon, en juin 2022. Un stagiaire puis alternant au sein de l’agence locale du