Les travaux d’interconnexion électrique du projet Biscay Bay, reliant par câbles sous-marins la France et l’Espagne ,devraient démarrer en 2028.
La Banque européenne d’investissement (BEI) a officialisé, lundi 17 juin, la signature des premiers prêts, d’un montant total de 1.2 milliard d’euros, destinés au financement de l’interconnexion électrique du Golfe de Gascogne entre la France et l’Espagne. Ce financement, qui s’inscrit dans un engagement total de 1.6 milliard d’euros de la BEI pour ce projet, vient s’ajouter à la subvention européenne de 578 millions d’euros déjà allouée dans le cadre du mécanisme pour l’interconnexion en Europe (Connecting Europe Facility).
Le projet d’interconnexion électrique du Golfe de Gascogne vise à augmenter la capacité d’échange d’électricité entre la France et l’Espagne, passant de 2800 à 5000 mégawatts (MW). Il s’agit de la première liaison sous-marine entre les deux pays, avec un tracé total de 400 km, dont 300 km sous-marins. Ce projet est mis en œuvre par Inelfe, une coentreprise réunissant les gestionnaires de réseaux Red Eléctrica (Espagne) et RTE (France).
La décision politique de lancer ce projet remonte à 2015. Il a été inscrit sur la liste des Projets d’Intérêt Commun de l’UE en 2017. Les études techniques, environnementales et les consultations publiques ont été menées à partir de 2018. Les démarches administratives et l’obtention des autorisations nécessaires ont eu lieu en 2022. En 2023, une subvention européenne de 578 millions d’euros a été attribuée au projet via le mécanisme pour l’interconnexion en Europe. En juin 2024, la BEI a accordé un prêt de 1.6 milliard d’euros, dont la première tranche de 1.2 milliard vient donc d’être signée.
La construction de la liaison est en cours et la mise en service est prévue pour 2028. Une fois opérationnelle, l’interconnexion permettra d’éviter l’émission de 600.000 tonnes de CO₂ par an et contribuera à l’objectif européen d’au moins 15 % d’interconnexion de la capacité installée d’ici 2030.
Le projet reliera les stations de conversion de Cubnezais, en France, et de Gatika, en Espagne, via une ligne à courant continu, chaque extrémité assurant la conversion vers le courant alternatif pour l’intégration aux réseaux nationaux.
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