Ils étaient les deux meilleurs vendeurs du réseau Stéphane Plaza à Marseille. Corneille F. est à la tête de 4 agences marseillaises dans le centre-ville, celles des 2ème, 5ème, 6ème et 7ème arrondissements depuis bientôt 10 ans. Jean-Sébastien G. s’est quant à lui implanté, en tant qu’associé de son épouse, dans le 9ème, 10ème et 11ème arrondissements de Marseille depuis près de 7 ans.

Mais alors que le second vient de quitter le réseau Stéphane Plaza Immobilier depuis à peine quelques jours, les langues se délient sur une rivalité commerciale sans limite qui oppose ces deux hommes depuis plusieurs années, à tel point qu’un procès va les opposer le 2 septembre prochain devant le tribunal correctionnel de Marseille. « Initialement, c’était une guerre de territoire entre deux hommes d’affaire puis ça a complètement dégénéré », explique une source proche du dossier.

« Une guerre fratricide »

En effet, chaque agence Stéphane Plaza est censée prospecter sur un territoire attitré indiqué dans le contrat de franchise, mais l’appât du gain les a fait transgresser ce code de conduite.

« Dans les faits, personne ne respecte ces zones de chalandises, cela peut se transformer en affrontement territorial. C’est une guerre fratricide », explique le directeur d’une agence Stéphane Plaza situé en Paca. Une opposition commerciale qui a pris à Marseille des proportions violentes.  

Corneille F. a déposé plainte, le 9 juin 2024, pour « injures à caractère raciste », « diffamation privée » ainsi que « diffamation publique » à l’encontre de son rival immobilier. Celui-ci a quant à lui déposé plainte pour « diffamation ». Dans son dépôt de plainte du 24 octobre 2023, il reconnaît toutefois de lui-même avoir effectivement qualifié Corneille F. de « Kirikou ». Jean-Sébastien G. accuse quant à lui son concurrent de l’avoir traité de « raciste » notamment auprès de Stéphane Plaza lui-même et d’avoir posé des story Facebook et Instagram dans lesquelles Corneille G dénonce un « confrère raciste dans l’immobilier ».

Mis au courant de l’important litige qui oppose deux de ses représentants d’agence, Stéphane Plaza avait publié un message sur le réseau social de la franchise qui indiquait ne pas « tolérer le racisme et toute forme de mysoginie » et que dans toutes les agences, il n’y avait « pas de place aux propos discriminatoires et injurieux ». Le groupe a alors invité Corneille F. à se tourner vers la justice et que des sanctions appropriées devraient être prises par l’agence Stéphane Plaza si les faits étaient avérés. 

Contacté par La Provence, le franchiseur Stéphane Plaza Immobilier a affectivement reconnu avoir été informé « des accusations graves, portées de part et d’autre, et en particulier des accusations d’injures racistes à caractère privé, et des accusations de diffamation, de harcèlement ou encore de menaces. Nous avons toujours indiqué que si de tels faits étaient avérés, les auteurs de telles infractions verraient leur contrat de franchise résiliés. » Rendez-vous est donc pris pour le 2 septembre, jour de l’audience. 

Cette nouvelle affaire ne devrait pas redorer l’image du groupe Stéphane Plaza Immobilier, déjà écornée par la condamnation de l’animateur immobilier Stéphane Plaza à douze mois d’emprisonnement avec sursis pour violences habituelles par concubin et a également été condamné à payer une contribution citoyenne de 3 000 euros pour usage de stupéfiants.