ENTRETIEN – L’offensive menée par Israël sur le sol iranien fait trembler la République islamique. Au pouvoir depuis 1989, l’ayatollah Khamenei n’a jamais paru aussi affaibli.
Docteur en Science politique, David Rigoulet-Roze est chercheur associé à l’IRIS. La fragilisation du régime iranien, alors qu’il n’existe pas d’opposition structurée en Iran et que celle existant au sein de la diaspora est divisée, pourrait «amener un basculement radical», prévient l’expert.
LE FIGARO.- Quelle est la situation de l’opposition au régime iranien ?
David RIGOULET-ROZE.- Il y a tout d’abord une opposition sociétale au sein de l’Iran, qui est largement l’apanage de la «génération Z» [la génération née entre la fin des années 90 et le début des années 2000, NDLR]. Elle s’incarne dans le refus des prescriptions du régime, notamment sur le voile. C’est une opposition que l’on pourrait qualifier d’«activement passive», car elle est très diffuse, mais n’est pas structurée. Une grande partie de la société iranienne se retrouve dans ce mouvement de libéralisation des mœurs, qui se manifeste par une détestation du clergé. En témoigne le jeu du «jeté de turban» dans les rues, qui…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 86% à découvrir.
Vente Flash
3,99€ par mois pendant 12 mois. Sans engagement.
Déjà abonné ?
Connectez-vous