Kilyann Gouffran, connu sous le nom de scène DJ KIKS, porte en lui un héritage musical riche. Issu d’une famille antillaise où les sonorités caribéennes et funk ont bercé son enfance, ce natif de la région parisienne a découvert sa vocation à 11 ans grâce à un cousin musicien. « C’est lui qui m’a ouvert les portes de la musique électronique. Six ans plus tard, je me lançais dans mes premiers mix », se souvient le jeune homme de 24 ans dans les lignes du Progrès.

Après avoir grandi en Picardie, sa soif d’apprentissage l’a mené vers des formations spécialisées : d’abord à l’école DJ Network à Paris, puis à Lyon avec l’UCPA. Cette dernière expérience s’est révélée décisive : séduit par la région Rhône-Alpes, il décide de s’installer définitivement à Saint-Étienne.

Une intégration réussie au Bul

L’arrivée de DJ KIKS au Bul, temple de la nuit stéphanoise depuis 1968, relève presque du hasard. Un soir d’Halloween, fort de sa formation solide, il tente sa chance derrière les platines du célèbre établissement. Le test est concluant : depuis deux ans, il rythme les soirées du mardi au samedi, de minuit à 5 heures du matin.

« Je m’y sens chez moi, comme à Saint-Étienne », confie-t-il, témoignant de son attachement à sa ville d’adoption et au lieu qui lui a permis de s’épanouir artistiquement.

Un tremplin vers la reconnaissance nationale

Le 3 juillet prochain marquera une étape importante dans sa carrière : DJ KIKS animera l’émission l’After sur Fun Radio de 23 heures à minuit. Une opportunité qu’il perçoit comme « une grande fierté », y voyant la chance de « représenter à la fois le Bul et Saint-Étienne auprès d’une audience nationale ».

Cette exposition médiatique lui permettra de présenter son univers musical personnel tout en mettant en avant des artistes de son entourage. « Je veux en profiter pour faire découvrir les sons de certains de mes amis », explique-t-il, fidèle à son esprit de partage.

Un style musical éclectique au service du public

L’approche artistique de DJ KIKS se caractérise par sa diversité : soul, musiques latines, reggaeton se mélangent dans ses compositions. Cette variété répond à une philosophie claire : « Le but est de rester commercial, car j’aime que les gens reconnaissent et chantent les morceaux que je joue. Voir le public vibrer avec moi, c’est le bonheur total. »

Ses influences ont évolué au fil du temps : des références comme Martin Garrix et DJ Snake ont cédé la place au duo lyonnais Trinix, tandis qu’il s’ouvre désormais à la musique classique et symphonique.

Des ambitions locales et des projets d’ouverture

Tout en gardant les pieds sur terre, DJ KIKS nourrit des ambitions pour la scène stéphanoise. Il aimerait se produire dans d’autres lieux emblématiques comme le Nautilus, le Pablo ou le 18/10. Il envisage également des collaborations avec d’autres DJ locaux, dans une logique de développement collectif de la scène électronique régionale.

Cette prochaine émission sur Fun Radio pourrait bien être le catalyseur d’une carrière qui ne demande qu’à s’épanouir, portée par un artiste qui a su faire de l’audace sa force tout en restant ouvert aux conseils constructifs.