DÉCRYPTAGE – Alors qu’elle risque de perdre des parts de marché à Paris et en Île-de-France, en raison de l’ouverture à la concurrence de son réseau historique, la Régie autonome des transports parisiens accélère son implantation à l’étranger.

Faire fortune à l’international pour contrer les effets de l’ouverture à la concurrence en Île-de-France ? «Ça a toujours été le projet», murmure-t-on à la RATP, qui a créé il y a plus de 20 ans sa filiale RATP Dev à cet effet. Elle a été créée «dans le but d’exporter le savoir-faire du groupe à Paris et en petite couronne au reste du monde, en France et à l’international», précise Hiba Farès, la présidente du directoire de cette entité, depuis son bureau situé quai de la Rapée, à la Maison de la RATP, dans le 12e arrondissement de Paris. Aujourd’hui présente dans plus d’une centaine de villes, dans 16 pays répartis sur cinq continents, la filiale accompagne de grands acteurs et collectivités du secteur sur des questions d’exploitation et de maintenance, mais aussi d’accompagnement sur des projets partis de rien.

Et les chiffres attestent de cette bonne dynamique : en trois ans, le chiffre d’affaires de RATP Dev a bondi de 30%, pour s’établir à 2 milliards d’euros en 2024, tandis que son nombre de collaborateurs a augmenté de 25%. De quoi compenser les pertes du réseau historique, alors que l’ouverture à la concurrence des bus à Paris et en petite couronne a déjà amputé plusieurs précieux lots à la régie. Lors de ses vœux en janvier dernier, le PDG de la RATP, Jean Castex, avait lui-même salué la réussite de la filiale. «Nous avons franchi une étape hautement symbolique puisque nous avons cessé d’être un monopole historique en Île-de-France, et nous avons en parallèle multiplié par deux notre présence ailleurs en France», s’était-il félicité.

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Le Figaro

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