Lors de la prochaine conférence ministérielle de l’Agence spatiale européenne (ESA) qui va se tenir fin novembre à Brême, l’Allemagne et l’Italie vont augmenter significativement leur contribution financière au budget de l’ESA sur la période 2026-2028. Des chiffres qui font déjà tourner la tête des responsables de l’ESA mais qui font aussi très mal à la tête aux industriels français et à Paris. En coulisse, il se dit que Berlin serait prêt à mettre sur la table près de 5 milliards d’euros (contre 3,5 milliards en 2022 à Paris) tandis que Rome signerait un chèque évalué entre 3,5 et 4 milliards (contre 3 milliards en 2022).

Ces contributions en très forte hausse de deux grands pays européens dans le domaine spatial devraient logiquement porter le budget de l’ESA vers un nouveau record en termes de contributions financières après les 16,9 milliards d’euros obtenus en 2022 lors de la dernière conférence ministérielle de Paris. « Aujourd’hui, le chiffre dont nous discutons se situe entre 22 et 23 milliards d’euros », a confirmé lundi au salon aéronautique du Bourget le directeur général de l’ESA, Josef Aschbacher. Soit au moins une augmentation de 30%. « Cela signifie que ce montant couvre tous les programmes : les activités obligatoires et les programmes facultatifs », a-t-il précisé.