Par
Joel Nandjui
Publié le
17 juin 2025 à 6h04
Toujours plus hauts. À Paris, les prix du m2 pour l’achat d’un appartement ou d’une maison restent bien au-dessus de la moyenne nationale, confirmant que le marché immobilier dans la capitale est à part.
Selon une étude SeLoger publiée lundi 16 juin 2025, 9 519 €/m², c’est le prix qu’il faudra débourser en moyenne pour devenir propriétaire dans l’un des arrondissements de la ville. Un chiffre deux fois plus élevé que la moyenne en Île-de-France, qui s’affiche à 5 634 €/m². Cette hausse de 1,3 % depuis le début de l’année – et de 1,6 % sur an –, couplée à une baisse des délais de vente (soixante-cinq jours contre soixante-douze jours il y a un), est le signe d’un « léger redressement du marché après le repli qu’il avait connu au moment de la crise du Covid-19 », constate Redha Benhamouda, directeur régional SeLoger. Mais ce « regain d’intérêt pour la capitale » cache des « disparités importantes d’un quartier à l’autre ».
« Fiscalité, DPE et encadrement des loyers »
Certains secteurs offrent ainsi des prix plus abordables (pour Paris), en deçà de la moyenne locale. Pour les retrouver, il faut se rendre dans le nord-est de la Ville lumière, dans les 18ᵉ et 19ᵉ arrondissements.
Le quartier qui présente le prix au m2 le plus bas est celui de La Chapelle, avec 7 098 €/m². Vient ensuite celui de la Goutte d’Or, où le m2 est à 7 227 €/m². Le quartier du Pont-de-Flandres, dans le 19ᵉ arrondissement, complète le podium avec un prix de 7 270 €/m².
De manière générale, Daniel Messica, directeur d’agence dans le 1er arrondissement cité dans l’étude SeLoger, observe que « des investisseurs se sont retirés, découragés par la fiscalité, les contraintes liées au DPE et l’encadrement des loyers. » À ses yeux, aujourd’hui, le marché est principalement dominé par des acquéreurs en résidence principale ainsi que des parents investissant pour loger leurs enfants étudiants. »
À l’autre côté du spectre, le secteur haut de gamme résiste, « mais uniquement pour les biens sans défauts dans les meilleurs emplacements », poursuit Daniel Messica. Alors que le groupe d’annonces immobilières a récemment diffusé le classement des rues, avenues et autres voies les plus chères de France – spoiler, Paris truste les premières places – il revient également dans son étude de lundi sur les quartiers les plus chers de la capitale.
Sans trop de surprise, il faut remonter vers le centre, dans les arrondissements historiques de Paris, pour y trouver les prix au m2 les plus élevés.
En pole position, le quartier de Saint-Thomas-d’Aquin, situé dans le 7ᵉ arrondissement, avec ses 16 697 €/m². Le quartier de Notre-Dame et ses 16 600 €/m² prend la deuxième place, tandis que celui de Saint-Germain-des-Prés se classe troisième avec 16 200 €/m².
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