ENQUÊTE – Il est jeune, diplômé, actif, et il paie. Beaucoup. Trop, selon lui. Sur les réseaux sociaux, « Nicolas », un personnage imaginaire devenu un mème, incarne la lassitude fiscale d’une génération d’actifs qui s’estime sacrifiée pour financer la gabegie de l’État.
Le projet de spectacle à 11 millions d’euros de Thomas Jolly à Rouen, à l’occasion du 14 Juillet ? « C’est Nicolas qui paie. » Le saut en parachute de la présidente de l’Assemblée nationale, aux côtés des militaires du 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine ? « C’est Nicolas qui paie. » Des distributeurs de crème solaire gratuite à Ouistreham ? « C’est Nicolas qui paie. » Décidément, Nicolas est généreux. Pourtant, ce Français altruiste, le cœur sur la main, n’existe pas.
Sur les réseaux sociaux comme X, « Nicolas » est utilisé par des internautes pour désigner, de façon ironique, les contribuables qui paient, par leurs impôts, toutes les dépenses, même les plus fantaisistes, des pouvoirs publics. Plus précisément, « Nicolas » représente un trentenaire pressuré par le fisc pour financer à la fois les retraites, les aides sociales, sans oublier, selon certains internautes, les dépenses liées à une immigration jugée « incontrôlée »…
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