Sébastien, vous attendiez Paul Seixas à quel niveau ?
Au fond de moi, un top 10 était envisageable. Et quand il fait 10e du chrono, cela a confirmé mon sentiment. À la pédale, il est top 6, il est au-delà de ce que je pouvais imaginer. Il est largement au-dessus de la moyenne.
Il vous a surpris encore ?
Oui. Comme il surprend tout le monde. Où il m’a surpris le plus, ce n’est pas seulement au niveau physique mais par sa sérénité. Il est toujours dans l’optique d’ajuster, d’optimiser chaque petit détail. Là où il est très bon c’est qu’il va chercher de lui-même, les points à améliorer en observant beaucoup, en étant très attentif.
Sans jamais rien lâcher ?
C’est son tempérament. La chute, c’est dommage, ça lui enlève deux places au général, mais cela lui donne de l’expérience et il en a besoin. Il aura beaucoup appris cette semaine.
Et validé beaucoup de choses ?
Énormément ! Trois étapes de plus de 200 km et cinq heures au début, ça aussi c’est important, comme il a répondu sur le contre-la-montre et les trois étapes de montagne dont samedi avec 3 000m de dénivelé positif, trois cols à plus de 2 000m.
Il a aussi assumé ce rôle de leader ?
Il fédère naturellement, il l’assume clairement comme tout le reste. C’est ce qu’il y a de plus marquant. Après le championnat et un stage en altitude aux Arcs en juillet, il reprendra au Tour de l’Ain (6-8 août). En assumant encore clairement un rôle de leader avec des profils qui lui conviennent bien, des étapes de montagne courtes et en plus pas loin de la maison.