L’équipe Alpine va-t-elle connaître de nouveaux bouleversements ? En plein pendant le GP du Canada, le groupe Renault a annoncé le départ de Luca de Meo, son directeur général depuis cinq ans. L’Italien a eu une grande influence sur les destinées de l’équipe sur cette période, à travers plusieurs décisions importantes.
Il a notamment nommé Laurent Rossi directeur général de la marque Alpine, en faisant de fait le grand responsable du projet en F1, avant de l’écarter, ou encore fait appel à Flavio Briatore il y a un an, pour un rôle de conseiller très influent. La dernière grande décision a été l’abandon du moteur maison pour celui de Mercedes, avec une grande restructuration des activités à Viry-Chatillon.
Alors que Renault doit encore nommer le successeur de Luca de Meo, son départ aura-t-il une influence sur certaines décisions, ou encore sur le pouvoir attribué à Flavio Briatore ? Interrogé à chaud après l’arrivée à Montréal, Pierre Gasly a confié ne pas avoir une idée très claire de la situation.
« Il faut que je rencontre le management et que je comprenne un peu ce que cela signifie pour l’équipe », a confié le Français après le GP du Canada. « Mais au final, nous avons tous notre travail, nous avons notre rôle, et nous devons tous nous concentrer sur ce que nous devons faire, bien le faire. Mais je vais rencontrer tout le monde. »
Luca de Meo
Photo de: Sam Bagnall / Motorsport Images via Getty Images
« Avant tout, il me faut toutes les informations », a ajouté Gasly. « J’ai évidemment une très bonne relation avec Luca, il fait partie des gens qui m’ont pris dans l’équipe et je pense que c’est une personne très inspirante, donc évidemment la première réaction est que je suis très triste de la voir partir. Je suis certain qu’il a de bonnes raisons. »
Ce changement à la tête du groupe Renault intervient après plusieurs années de grande instabilité pour l’équipe Alpine, avec une valse des dirigeants – Steve Nielsen est d’ailleurs attendu pour devenir le nouveau team manager – et les départs de plusieurs figures clés. Gasly a conscience que pour les regards extérieurs, il est difficile d’imaginer les troupes rester unies mais il reste confiant pour l’avenir, en voyant des changements positifs dans l’optique du règlement 2026.
« Je comprends ça, c’est totalement normal, c’est totalement humain de sentir [une impression de manque d’union], et je pense que c’est important pour nous tous de rester unis en tant qu’équipe, de rester unis dans ces moments, de se reposer les uns sur les autres, et de faire confiance pour le long terme. »
« Je pense qu’au final, pour nous en tant qu’équipe, même si ce n’est pas agréable en ce moment, il se passe beaucoup de choses positives à l’usine », a insisté Gasly. « Pour moi, c’est important de rester sur cette dynamique avant 2026, parce que la hiérarchie et les performances pourraient être très différentes, et il faut le garder à l’esprit. »
Une course difficile
Pierre Gasly, Alpine
Photo de: James Sutton / Motorsport Images via Getty Images
La démission de Luca de Meo est intervenue pendant une course très difficile pour Gasly à Montréal. Après ses qualifications manquées qui l’ont relégué en 20e position, Alpine a préféré faire des modifications sur sa monoplace et remplacer le système électronique de son unité de puissance. Contraint de partir des stands, il a eu de grandes difficultés à remonter dans le classement.
Lors de l’une de ses rares tentatives de dépassement, sur Lance Stroll, le Canadien l’a obligé à mettre deux roues dans l’herbe. Stroll a certes été pénalisé mais cet incident a fait perdre du temps à Gasly, ralenti par des rivaux tout au long de l’épreuve, dont il a vu l’arrivée à une lointaine 15e place.
« C’était un après-midi assez frustrant. Nous savions que ce serait difficile en partant de la voie des stands. Je pense que la stratégie a été bonne, tout ce que l’on a fait a été bon, mais on avait juste du mal en ligne droite, du mal avec la stabilité arrière, et nous n’étions pas assez rapides en ligne droite pour doubler les autres voitures. Je pense que nous avions un peu de rythme, nous avons juste été coincés derrière Lawson pendant 40 tours et nous avons perdu trop de temps avec ça. »
« Nous savions qu’en venant ici, ce ne serait pas facile avec notre package, et ça a été le cas », a ajouté Gasly. « Je pense que tout ce que nous avons testé a été bon, nous avions un peu de rythme, mais même si nous étions rapides pendant un tour, cela ne veut pas dire que nous pouvions défendre ou attaquer proprement. »
Avec Federico Faturos
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Vincent Lalanne-Sicaud
Formule 1
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