«La question du chargement et de l’autonomie des batteries constitue une préoccupation majeure pour les consommateurs suisses. Beaucoup renoncent au moteur électrique au profit de véhicules hybrides ou thermiques en raison de l’absence de moyens de recharge satisfaisants», dit Ilaria Besozzi, directrice de Swisscharge, une entreprise active dans les solutions de recharge pour la mobilité électrique. Les super-chargeurs constituent-ils la clé du problème? «A terme, il serait bénéfique que le pays dispose d’une infrastructure plus performante, notamment sur les autoroutes, mais cela demandera sans doute des investissements importants dans le réseau électrique. Dans un pays qui compte près de 60% de locataires, le défi immédiat est d’assurer un meilleur accès aux bornes électriques dans les garages et sur les places de parc des immeubles résidentiels. Le droit de recharge (qui devrait être soumis au vote du Conseil des Etats lors de la session parlementaire de juin 2025, ndlr) constituerait un outil décisif à moyen terme.» Pour Ilaria Besozzi, l’intérêt des constructeurs chinois pour la Suisse est globalement un bon signal pour le secteur de la mobilité électrique. «Ces nouveaux arrivants devront toutefois veiller à disposer d’un bon réseau de distribution, par exemple au travers de partenariats avec des concessionnaires déjà bien implantés.» BYD s’était notamment rapproché du distributeur Emil Frey, mais aucun accord n’a finalement été signé.