Par
Dorine Goth
Publié le
17 juin 2025 à 17h18
C’est devenu une tradition dangereuse. À chaque fois que le mercure grimpe, des habitants ouvrent des bouches à incendie pour faire jaillir un flux continu d’eau. Un système D pour apporter un peu de fraîcheur dans les univers bétonnés mais qui au-delà d’être illégale, n’est pas sans risques pour ceux qui se trouvent à proximité.
« Certains ne sont jamais seuls, ils sont toujours accompagnés de leur connerie », réagissait lundi 16 juin 2025, le porte-parole des sapeurs pompiers de France, en citant Arletty sur X, à propos d’une vidéo partagée sur les réseaux sociaux. Sur celle-ci, on y voit un homme disant qu’il avait « réalisé un rêve de gosse » à Saint-Denis, après l’ouverture d’une bouche à incendie.
Des blessés, une amende, de la prison…
Le principal risque est dû à la puissance du jet en sortie d’une bouche à incendie. En juin 2019, un enfant de 6 ans était grièvement blessé après avoir été projeté en l’air par un geyser à Saint-Denis. En 2015, un autre de 8 ans avait fait un vol plané de plusieurs mètres.
Cette pratique comporte aussi un risque de gaspillage à grande échelle. En 2015, première année d’apparition du phénomène à grande échelle 250 000 m3 avaient été gaspillés pendant l’été avec l’ouverture de plusieurs centaines de bornes. Un gaspillage qui n’est pas sans conséquence en cas d’incendie : les moyens d’extinctions des feux ne seraient plus immédiatement opérationnels pour les pompiers. Selon le code pénal, la pratique est sanctionnée à hauteur de cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende.
Pour se rafraîchir en toute sécurité, reste les piscines publiques. Ces dernières années, plusieurs équipements publics ont ouvert en Seine-Saint-Denis, à la faveur des Jeux olympiques de Paris 2024 et du plan piscine lancé par le département. À La Courneuve, la piscine départementale Annette Kellermann ouvre, mercredi 18 juin 2025, pour la première fois son nouveau bassin ludique extérieur.
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