En fin de semaine dernière, alors que les raids de l’ICE, la police américaine de l’immigration et des douanes, s’intensifiaient malgré la vague de protestation née à Los Angeles le 6 juin et qui s’est étendue à tout le pays, Donald Trump s’était finalement montré ouvert au compromis. Le président américain avait annoncé la suspension des arrestations ciblées de travailleurs sans papiers dans certains secteurs essentiels à l’économie du pays, cédant ainsi aux “pressions de la part de dirigeants des secteurs de l’agriculture et de l’hôtellerie pour qu’il assouplisse une politique d’expulsion radicale qui leur coûtait des travailleurs immigrés”, explique The Washington Post. Des industries qui reposent largement sur la main-d’œuvre immigrée et, notamment, en situation irrégulière.

“Les immigrants sans papiers représentent de 4 % à 5 % de la main-d’œuvre totale aux États-Unis, mais de 15 % à 20 % ou plus dans des secteurs tels que la production agricole, la transformation des aliments et la construction, selon Goldman Sachs”, cité par la chaîne CNN. Face aux arrestations massives de travailleur