Par
Ugo Maillard
Publié le
17 juin 2025 à 18h30
Aucune mesure concrète n’a été annoncée, mais si ces idées sont portées à leur terme, le visage de la Côte d’Azur pourrait être totalement modifié. Christian Estrosi, le maire de Nice, a listé plusieurs options sur la table pour limiter l’impact du surtourisme dans sa ville et plus globalement sur le territoire des Alpes-Maritimes. Interrogé par nos confrères de Nice-Matin, l’édile prend des positions tranchées quant au devenir de la ville.
Voici ce qui pourrait être mis en place dans les prochaines années.
Interdire les cars de tour-opérateurs
Dans une ville comme Nice, la population double durant la période estivale. Un attrait pour la qualité de vie, le climat et les prestations touristiques qui entre parfois en confrontation avec les problématiques des habitants.
Conscient des inquiétudes soulevées par ses administrés, Christian Estrosi a dévoilé dans les colonnes de nos confrères plancher sur plusieurs options. « Nous travaillons à l’élaboration d’un arrêté pour interdire au plus vite l’entrée dans Nice aux cars de tour-opérateurs : ils stationneront en périphérie et ses passagers prendront les transports en commun », annonce le maire à Nice-Matin.
Le surtourisme, je n’en veux plus. Pas question de devenir Florence ou Rome!
Christian Estrosi
Maire de Nice
« Je suis très sollicité pour du foncier en vue de nouveaux investissements hôteliers : je n’y suis pas forcément favorable », a également expliqué le maire de Nice.
Des mesures déjà lancées
Cette volonté de lutter contre le surtourisme a notamment été au cœur des débats en ce début d’année 2025. En janvier, Christian Estrosi lâchait une bombe et indiquait vouloir interdire les bateaux de croisière sur le littoral de la Métropole de Nice.
Face aux inquiétudes des commerçants et du secteur maritime local, la décision a été prise de revenir sur certaines annonces pour finalement :
- limiter à 65 escales de croisières par an,
- ne jamais accueillir plus d’un bateau de croisière par jour,
- restreindre systématiquement le nombre maximum de passagers à 2 500
Une lutte contre Airbnb
Hormis les considérations environnementales, le surtourisme génère des difficultés pour se loger, que ce soit avec la baisse du nombre de biens sur le marché et sur l’augmentation des prix de l’immobilier.
En avril 2025, Christian Estrosi a annoncé l’instauration de nouvelles mesures pour s’attaquer à l’omniprésence d’Airbnb dans la ville de Nice.
Nous avons une problématique évidente de logements. On préfère loger les Niçois et leurs enfants plutôt que de devenir une destination balnéaire. La ville ne doit pas être occupée pendant six mois par an par des touristes.
Christian Estrosi
Parmi les mesures phares, on peut retenir la limitation à 90 jours par an la durée de location touristique d’une résidence principale ou encore la mise en place de quotas dans les quartiers les plus tendus.
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