À la fin de mai, la presse allemande s’interrogeait déjà sur l’avenir des relations entre Berlin et Tel-Aviv. Le chancelier, Friedrich Merz, venait – dans une déclaration rare pour un dirigeant d’outre-Rhin – de critiquer publiquement son allié hébreu. “Pour être franc, je ne comprends plus l’objectif que poursuit l’armée israélienne à Gaza”, avait affirmé le conservateur, pour qui la violence des actions menées par Tsahal ne pouvait être justifiée par la simple lutte contre le terrorisme du groupe palestinien armé Hamas.

Ce changement de ton a été très commenté, dans un pays qui considère que la sécurité d’Israël relève de la “raison d’État” allemande, en raison de la responsabilité de l’Allemagne dans la Shoah. Depuis, la situation a changé : les forces israéliennes ont bombardé des sites militaires et nucléaires iraniens, entraînant une riposte de la République islamique sur le sol de l’État hébreu. Et Berlin se retrouve à nouveau face à une “véritable épreuve”, estime le site de la Deutsche Welle. “La politique de l’Allemagne au Proche-Orient relevait déjà du numéro d’équilibriste. Celui-ci va être encore plus difficile désormais.”

Le 13 juin, l’Allemagne – comme la France et le Royaume-Uni – a pris parti pour Israël. Dans un