Louis Nègre célèbre, ce mercredi 18 juin 2025, ses trente ans à la tête de la mairie de Cagnes-sur-Mer. Élu en 1995, réélu en 2001, 2008, 2014 et 2020, il est à nouveau candidat en 2026. Le maire, âgé de 78 ans, a vu naître ou grandir une génération de Cagnoises et de Cagnois. Que retiennent ceux qui n’ont connu que Louis Nègre comme maire ou enfin presque?
Thomas est né à Cagnes il y a 23 ans. Son premier souvenir de Louis Nègre, même fugace, il le date de 2009. Il avait 7 ans. C’était lors d’une fête au Haut-de-Cagnes. « Le maire serrait beaucoup de mains. Mais la première fois que je lui ai vraiment parlé, c’était lors d’une cérémonie pour l’obtention de mon baccalauréat. Il nous a dit qu’il était fier de nous, car on représentait la Ville. » Le jeune homme qui a rejoint la capitale pour faire des études de logistique retient du maire « la création de Polygone qui m’a permis de sortir à Cagnes et la modernisation du bord de mer qui est devenue très agréable pour faire du vélo ».
« Je n’ai jamais pu pratiquer mon sport ici, le rugby »
A contrario, Thomas regrette « le manque de divertissements et de sorties culturelles. À part le musée Renoir, il y a peu ou pas d’expositions ». Autre bémol: « Je n’ai jamais pu pratiquer mon sport ici, le rugby ». La politique, Thomas s’en est « toujours moquée. Il y avait Louis Nègre et personne d’autre. C’était rassurant, mais en même temps ça m’a désintéressé de la politique ».
Cloé a 18 ans. La jeune Cagnoise fréquente très souvent « le parc des Canebiers. Mais elle trouve que l’ancien parc de La Villette faisait plus esprit village. On y rencontrait forcément quelqu’un qu’on connaissait ». Cloé trouve que « le maire a de bons projets pour améliorer la Ville. Le stade Sauvaigo est par exemple une réussite ».
Nicolas (43 ans) Photo A. R..
Cloé (18 ans). Photo A. R..
« Un voisin que je croise depuis des années »
Raoudha, 41 ans, est arrivée à Cagnes à l’âge de 8 ans. « Mon premier souvenir avec Louis Nègre, c’était un 11-Novembre, j’étais présente à la cérémonie. C’était un président pour moi. Je l’ai ensuite revu à l’école Le Logis. Et dernièrement à l’inauguration du parc des Canebiers. » Alors le maire, Raoudha le voit « plus comme un voisin que je croise depuis des années ». « Ici on a tout, affirme-t-elle. Un conservatoire, un centre culturel, un stade. »
Nicolas, 43 ans, a croisé Louis Nègre « avant qu’il soit maire, dans un comité de quartier ». « Je trouve qu’il a amélioré le quotidien: le bord de mer, les parcs pour les enfants, la sécurité. Je trouve qu’il est globalement à l’écoute. »
Un peu plus loin, Paul, 23 ans, se souvient très bien de la première fois où il a rencontré Louis Nègre. « J’étais en CE1. Je mangeais à la cantine de l’école Jean-Giono. Je me souviens d’un monsieur moustachu en costard. Il avait ce côté grand-père sympa. » En grandissant, Paul a recroisé à plusieurs reprises le maire: « Au lycée Renoir, puis pour la remise de ma carte électorale. Il m’a dit: ‘‘Bravo, maintenant c’est du sérieux!’’ » Pour lui, « Cagnes est une ville agréable: bords de Cagne, parc de la Méditerranée, des Canebiers, etc. Mais il manque de lieux de sortie pour les jeunes (pubs, bowling, patinoire)… Il y aura bientôt le pumptrack, c’est positif. Il faudrait également mettre des barres de sport en extérieur près de la plage comme à Saint-Laurent. » Et d’ajouter: « Certains disent que le maire bétonne la ville, mais il faut bien qu’elle se développe. Le parking de La Villette n’avait rien d’un poumon vert. » Paul confie « adorer le Haut-de-Cagnes. Mais il faudrait qu’il y ait plus de vie en dehors de l’été là-bas. Pour donner envie aux Cagnois de monter, la Ville pourrait faire Noël au château. Ça pourrait être féerique ». Paul travaille depuis quatre ans et vit encore chez sa mère. « Car trouver un logement ici, c’est très compliqué. Les prix sont trop élevés. »
Kaoutar (43 ans).
Photo A. R..
« Humain et accessible »
Kaoutar, 43 ans, est Cagnoise d’adoption depuis l’âge de 12 ans. « J’ai vu pour la première fois Louis Nègre au collège. Il était humain et accessible. À chaque fête, il était là. » Alors que retient-elle de son action? « C’est un maire qui a transformé la ville avec des parcs, une gare moderne et un bord de mer vivant. Mais Cagnes perd de son charme: il y a trop d’immeubles et trop de circulation. »
Jérémy, 20 ans avoue n’avoir « jamais croisé le maire. Si peut-être une fois, au collège des Bréguières ». Le jeune homme passe son temps libre sur le nouveau citystade du parc des Canebiers. « Le seul truc qui manque ici, c’est du boulot. Je suis commis de cuisine à Cannes, mais j’aimerais travailler dans ma commune. »