Président de l’USAP, François Rivière a « rarement vu dans (s)a carrière une hostilité pareille ». Samedi dernier au stade des Alpes de Grenoble, Perpignan a validé son maintien en Top 14 au terme d’un match indécis jusqu’au bout (13-11). Au coup de sifflet final, les supporters catalans ont envahi la pelouse, avec l’autorisation de la LNR.

Les supporters grenoblois ont ensuite pénétré sur le pré et la situation a dégénéré. L’après-match a donc été marqué par des incidents, entre des jets de projectiles et des bagarres entre joueurs et supporters adverses. « J’ai deux joueurs qui se sont fait poursuivre jusqu’à l’entrée des vestiaires », a témoigné François Rivière auprès de l’Indépendant. « C’étaient des gars qui, pourtant, étaient dans la zone des vestiaires, donc une zone contrôlée, mais qui voulaient en découdre avec mes joueurs. »

« Je n’ai jamais vu ça »

Le club isérois, dont le staff de Grenoble a été « parfait et très gentil », a échoué pour la troisième année à monter en Top 14 après une défaite dans le match d’accession. « J’ai été frappé de voir que tu avais des CRS qui étaient obligés de rentrer casqués sur un terrain de rugby », a poursuivi Rivière. « Ma chemise a été entièrement tachée de sang, parce que je suis venu prêter secours à des supporters en difficulté! Je n’ai jamais vu ça. »

Les CRS ont finalement réussi à ramener les supporters à la raison après plusieurs minutes. 13e de la saison régulière de Top 14, l’USAP a battu le FCG en barrage pour la deuxième fois en trois ans. En 2023, ils avaient gagné 33-19, à Grenoble déjà. Battu par Montauban (24-19) lors de la finale de deuxième division, le FC Grenoble a ainsi loupé – en l’espace de trois ans – six occasions d’accéder à l’élite du rugby français. De quoi générer sans doute une grosse frustration.

Article original publié sur RMC Sport