Après une nouvelle victime suite à l’explosion d’un airbag Takata le 11 juin dernier à Reims, le ministre des Transports a demandé l’immobilisation des véhicules problématiques. Voici ce que vous devez savoir.
Voici une nouvelle qui devrait faire grand bruit. Après une nouvelle victime le 11 juin d’un airbag Takata, le gouvernement, par l’intermédiaire du ministre des Transports Philippe Tabarot, a décidé de hausser le ton. Pour rappel, c’est une mère de famille d’une quarantaine d’années qui a perdu la vie à Reims. En voulant éviter un camion sur une voie rapide, elle aurait frôlé une glissière, déclenchant son airbag. Ce dernier lui aurait projeté des morceaux métalliques au visage.
C’est donc après le drame que le ministre a demandé, purement et simplement ce mardi, l’immobilisation de toutes les Citroën C3 et DS3 faisant l’objet d’un rappel pour un changement d’airbag problématique. Le ministre indique à l’AFP avoir convoqué les dirigeants de Citroën et fait une demande pour une mesure « stop drive » concernant « l’ensemble des C3 et DS3 faisant l’objet d’un rappel ».
Il faut dire que jusqu’ici, les conducteurs concernés par ce problème étaient invités à changer l’airbag de leur auto et à ne plus utiliser leurs voitures d’ici là.
Airbags Takata : combien de modèles sont concernés ?
Dans les années 2000, Takata a utilisé du nitrate d’ammonium pour ses airbags, un composé moins cher mais instable dans des conditions climatiques extrêmes, notamment en milieu chaud et humide. Cela a entraîné des explosions incontrôlées lors du déploiement des airbags, projetant des débris métalliques mortels. Selon la NHTSA, ces airbags ont causé 28 décès et plus de 400 blessés aux États-Unis, tandis qu »en France, 11 des 29 accidents recensés ont eu lieu en Outre-mer, où le climat chaud et humide aggrave le problème.
Sachez qu’un grand nombre de marques sont touchées par ces problèmes, parmi lesquelles on trouve Honda, Toyota, Volkswagen, BMW, et même Ferrari ! Comme vous l’avez compris, Citroën est également touchée.
En février dernier, un communiqué publié par le ministère des Transports indiquait que plus de 2,3 millions de voitures sont encore équipées d’un airbag défectueux d’origine Takata en France métropolitaine. En février 2025, 236 900 propriétaires de Citroën C3 et DS 3 dans le nord de la France ont été priés de ne plus utiliser leurs véhicules en raison de risques liés aux airbags Takata. Une première campagne de rappel avait déjà eu lieu en 2024 dans le sud de l’Europe et au Maghreb, affectant plus de 400 000 voitures.