Après le Brésil, c’est au tour de l’Allemagne de mettre la pression sur la France pour accélérer sur l’accord entre l’UE et le Mercosur. «&nbspNous devons saisir les opportunités offertes par les accords de libre-échange pour la croissance, l’emploi et une position forte de l’Europe dans la concurrence mondiale&nbsp», a expliqué la secrétaire d’État allemande à l’Agriculture, Martina Engelhardt-Kopf, à Euractiv. Toujours les mêmes arguments libre-échangistes côté allemand. Cette semaine, Martina Engelhardt-Kopf se trouve au Brésil dans le cadre des Journées d’affaires germano-brésiliennes et l’Initiative pour l’innovation dans l’agroalimentaire à Salvador de Bahia. «&nbspJe profiterai de ce voyage pour m’entretenir avec des responsables brésiliens au sujet de l’accord de libre-échange avec le Mercosur et de la règlementation européenne sur les produits sans déforestation&nbsp», a-t-elle précisé.

L’Allemande Martina Engelhardt-Kopf a tout de même pris quelques précautions et a souligné prendre en compte les inquiétudes des agriculteurs allemands, notamment sur le respect des normes de production. «&nbspLe libre-échange n’est pas possible à n’importe quel prix. La protection des produits agricoles sensibles doit être garantie, et c’est ce que nous défendons fermement à Bruxelles&nbsp», a-t-elle affirmé.

Le 5 juin dernier, le président brésilien Lula avait enjoint à la France de signer l’accord. Or Paris reste officiellement opposé à cet accord. La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, essaye de trouver des soutiens de poids dans ce combat. «&nbspÀ ce jour, il n’y a pas de majorité en faveur de l’adoption du traité, et la minorité de blocage n’est pas loin&nbsp», a déclaré Annie Genevard lundi 16 juin sur France Info. «&nbspL’Autriche, la Hongrie et la Pologne [s’opposent au texte], et de nombreux États ont exprimé des réserves, comme l’Irlande et la Grèce.&nbsp» La Commission européenne pourrait quant à elle présenter sa proposition sur l’accord avec le Mercosur avant fin…