Isack Hadjar cache rarement ses émotions et, sans même avoir vu la course, il était possible d’en déduire l’issue à son langage corporel et à son ton devant les médias. Le Français, qui restait sur trois entrées dans le top 10 consécutives le dimanche, a connu au GP du Canada 2025 de F1 son pire résultat de la saison pour une course à laquelle il prenait part, avec la 16e et avant-dernière place de tous les pilotes qui ont rallié l’arrivée.

Pourtant, les qualifications avaient été assez prometteuses avec une nouvelle Q3 et une neuvième place au terme de la séance, toutefois transformée en 12e emplacement sur la grille par une pénalité suite à une gêne sur Carlos Sainz. Mais si Hadjar a réussi à faire illusion lors de l’exercice du tour lancé, les 70 boucles de la course québécoise ont irrémédiablement mis en lumière un véritable manque de rythme des Racing Bulls et une gestion pneumatique perfectible.

« On n’avait pas de rythme », a simplement lancé Hadjar au micro de Canal+, tout en regrettant une stratégie peu réactive. « On a pris un bon départ, mais on a souffert très tôt et on a pris du graining au bout de dix tours. Et on s’est arrêté trop tard, je n’ai pas compris pourquoi on est resté [en piste] aussi longtemps. Donc, en fait, on a juste perdu des positions et on s’est arrêté juste après avoir perdu des places. »

Isack Hadjar a connu au Canada son pire résultat de la saison 2025 au terme d'une course.

Isack Hadjar a connu au Canada son pire résultat de la saison 2025 au terme d’une course.

Photo de: James Sutton / Motorsport Images

« Après, ouais, on était dans un train [de voitures], mais honnêtement je sentais que j’étais le plus lent du train donc j’essayais de me battre comme je pouvais. Mais après, à la fin, il y avait les mecs en [pneus] mediums neufs. Je n’avais aucune chance. C’est comme ça, ce sont des courses sans rythme, c’est un peu dur. »

Quand il lui est demandé si ce recul en termes de performances était inattendu sur le tracé de Montréal, le Français d’acquiescer : « Oui, on ne s’y attendait pas. Mais honnêtement, depuis le début du week-end, je ne suis pas à l’aise avec la voiture. Je l’ai dit hier en qualifs, je ne me sentais pas à l’aise et sur 70 tours ça ne le fait pas – sur un tour qualif, ça le fait, mais voilà… »

Interrogé ensuite par la presse internationale sur l’hypothèse selon laquelle les températures de piste chaudes ont pu jouer un rôle dans le manque de performance de son écurie, Hadjar a battu cette hypothèse en brèche : « Non, à Barcelone elles étaient plus hautes que ça et nous étions rapides, donc ce n’est pas la température. »

Avec Mark Mann-Bryans et Norman Fischer

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Fabien Gaillard

Formule 1

Isack Hadjar

Racing Bulls

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