La chambre régionale des comptes vient de produire un rapport accablant sur votre gestion de la Collectivité de Corse et alerte sur « une trajectoire financière préoccupante. » L’institution va-t-elle dans le mur ?
Non. La CRC salue au contraire ce que nous avons fait : « la situation financière de la collectivité, dans un contexte de fusion, a relativement bien résisté aux effets de la crise sanitaire et aux conséquences financières de contentieux anciens. Retraité de l’impact financier de ces évènements exceptionnels, son taux d’épargne brute s’est maintenu à un niveau égal ou supérieur à la moyenne cumulée des départements et des régions, profitant du dynamisme de certaines recettes en lien avec la reprise économique. »
Ceci étant, l’augmentation mécanique des dépenses et de la diminution des ressources imposent une adaptation de notre trajectoire. Ce travail a été entrepris depuis plusieurs exercices, et renforcé lors du budget primitif 2025 en contenant l’évolution des dépenses de fonctionnement et en diminuant le recours à l’emprunt. Ces choix rigoureux sont néanmoins conciliés avec nos fondamentaux politiques, qui nous conduisent à faire des choix assumés : un haut niveau d’investissement, notamment au service des communes et territoires, et une priorité donnée aux politiques publiques essentielles comme le logement, l’eau et les transports, dans une île frappée par les inégalités et qui doit rompre avec les logiques de spéculation et de croissance appauvrissante.