Les propos de Gérard Depardieu en Corée du Nord et diffusés par « Complément d’enquête » ont fait polémique.

Eric Fougere – Corbis / Corbis via Getty Images

Les propos de Gérard Depardieu en Corée du Nord et diffusés par « Complément d’enquête » ont fait polémique.

VIOLENCES SEXISTES – Le doute est désormais levé. Une expertise judiciaire rendue mi-mai et dont le contenu a été révélé ce mardi 17 juin par Libération et BFMTV conclut que Gérard Depardieu a bien tenu des propos sexualisant une petite fille lors d’un voyage en Corée du Nord, comme le montrait un reportage de l’émission Complément d’enquête en décembre 2023.

Dans ces images tournées en 2018, l’acteur assistait à un cours d’équitation pour enfant quand il a tenu des propos choquants. « Si jamais il galope, elle jouit (…). S’il la fait galoper, elle mouille, elle jouit », entendait-on sur la vidéo lorsqu’une enfant passait. « Il va jusqu’à sexualiser une fillette d’une dizaine d’années », indiquait alors la voix off de France 2.

Son avocat Jérémie Assous avait dans un premier temps indiqué que cette scène était un montage « illicite », affirmant que ces paroles avaient bien été prononcées, mais pas au moment du passage de la fillette. Ces propos se seraient adressés, selon lui, à une autre femme d’une trentaine d’années.

Une vingtaine d’accusations

Les images diffusées sur France 2 ont ensuite été ajoutées au dossier de Charlotte Arnoud, qui accuse Gérard Depardieu de l’avoir violé en 2018. C’est dans le cadre de cette enquête qu’elles ont fait l’objet d’une expertise judiciaire.

Le rapport indique que « des propos à connotation sexuelle ont été adressés à l’égard d’une fillette évoluant sur un poney ». L’expert indique également que Gérard Depardieu s’adressait à une personne portant des mocassins. Or seule cette fillette portait ce type de chaussures. Une autre expertise des images est toujours en cours dans le cadre de la procédure judiciaire de l’acteur contre France télévisions.

Gérard Depardieu a été condamné mi-mai à 18 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris, pour avoir agressé deux femmes sur le tournage des Volets verts en 2021 à Paris. Ces dernières années, l’acteur a été accusé d’agressions sexuelles par une vingtaine de femmes mais plusieurs procédures ont été classées pour cause de prescription des faits.