Une enquête est ouverte à Paris après la plainte de l’ex-joueuse du PSG féminin Kheira Hamraoui mi-mai contre le club de football qu’elle accuse de harcèlement moral, a indiqué mardi le parquet de Paris, interrogé par l’AFP.
La Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) est chargée des investigations, selon le ministère public.
Kheira Hamraoui a été agressée fin 2021, possiblement sur fond de rivalité avec sa coéquipière Aminata Diallo. Les investigations à Versailles sont closes depuis le 31 janvier, avec sept personnes mises en examen, dont Aminata Diallo.
Kheira Hamraoui, qui n’a pas répondu à l’AFP, affirme que le PSG l’a mise à l’écart après sa convalescence afin de l’inciter à partir, selon une source proche du dossier. Parallèlement, la joueuse, qui a quitté le PSG en juin 2023 et joue désormais à Al-Shabab en Arabie saoudite, a saisi les prud’hommes.
« Les joueuses de football ne sont pas des objets »
« Ma cliente a voulu dénoncer, par cette plainte en harcèlement, les méthodes du PSG qu’elle a subies dès lors que, pour des raisons très éloignées de sa valeur sur le terrain, elle a été écartée de l’équipe », avait expliqué en mai son avocat Me Pascal Garbarini, qui n’a pas répondu mardi à l’AFP.
« Les joueuses de football ne sont pas des objets que l’on prend ou que l’on jette au gré de décisions managériales de pure opportunité. Il est temps que ces atteintes cessent et soient sanctionnées pénalement. La gestion humaine d’une joueuse par son club est aussi importante que ses qualités sportives », avait-il insisté.
Le PSG n’a pas souhaité commenter ces informations, tandis que son avocat, Me Antoine Maisonneuve, n’a pas répondu à l’AFP dans l’immédiat.