Par

Thomas Corbet

Publié le

11 avr. 2025 à 11h28

Sport traumatique par nature, le rugby laisse des séquelles. Parfois à long terme comme celles que doit gérer Sébastien Chabal, parfois moins graves sans pour autant qu’on puisse les ignorer totalement. Cette gestion des blessures fait partie du quotidien des équipes professionnelles, impactées par l’usure des corps notamment quand approche la fin de la saison et que les organismes sont mis à rude épreuve. Les équipes comme Toulon,  Toulouse et Castres, qui jouent sur deux tableaux, sont particulièrement sollicitées puisqu’elles ont moins de périodes de récupération. Elles travaillent en conséquence. 

Obligation de performance et gestion des blessures

« On va les gérer, c’est un quart de finale mais ce n’est pas une finale », nous soufflait-on du côté du Stade Toulousain en début de semaine au sujet de Richie Arnold et Joshua Brennan. Comprendre : pas de risque pour cette fois, mais dans un match à plus gros enjeu, s’il avait fallu qu’ils jouent malgré un petit pépin physique, ils l’auraient probablement fait.

Cette gestion des organismes, elle n’a rien de nouveau ni d’exceptionnel. C’est tout simplement le lot de toutes les équipes professionnelles. C’est en tout cas le point de vue de Xavier Sadourny, manager de Castres.

« Il n’y a pas une semaine où il n’y a pas un joueur qu’il faut protéger. Ça fait encore partie de notre compétition, de notre métier. Je pense qu’il n’y a pas un joueur en France qui joue sans avoir mal quelque part. Ça fait partie du rugby. Après, on essaye de contrôler le maximum de choses qu’on peut contrôler. Mais notre semaine n’est pas différente des autres semaines », nous explique-t-il avant son quart de finale de Champions Cup contre Northampton.

Castres face à une hécatombe en 2e ligne

Florent Vanverberghe, Paul Jedrasiak (dont les retours devraient être assez rapides), Guillaume Ducat, Tom Staniforth. Voilà pour les joueurs qui ne pourront pas prétendre participer au quart de finale de Champions Cup… Force est de constater que ça fait du beau monde.

« C’est vrai qu’on a quelques joueurs d’un coup qui sont un peu blessés, notamment au même poste, en 2e ligne et au centre. Mais on travaille aussi en conséquence depuis un petit moment. On a fait beaucoup de turnovers depuis le début de la saison. C’est aussi pour parer à tout ça. Donc, pas d’inquiétude par rapport à ça. On aura une très belle équipe ce week-end », rassure Xavier Sadourny.

Qui par ailleurs, voit cette accumulation de blessures avec un œil fataliste : « Ce qui est emmerdant, c’est quand tu te blesses aux entraînements sur des problèmes musculaires. Tu te dis peut-être qu’on ne travaille pas comme il faut, peut-être qu’on travaille trop, tu te remets beaucoup en question. Là, ce sont des chocs traumatiques. Ça fait partie de l’aléa de la pratique. C’est du rugby, c’est un sport de contact. »

On pourra sans doute arguer que des saisons moins denses permettraient aux joueurs de se régénérer plus souvent et pleinement. Mais ça, ça ne fait pas partie des données que les staffs peuvent maîtriser. 

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