Un homme de 60 ans a été condamné, lundi 16 juin, pour corruption de mineurs et agression sexuelle sur mineurs, au tribunal correctionnel de Bordeaux.
Déjà condamné pour des infractions sexuelles sur des enfants, un sexagénaire a régulièrement abordé six adolescents, âgés entre 12 et 13 ans, à l’intérieur mais aussi à l’extérieur d’un supermarché de Gradignan, près de Bordeaux entre fin mars et mi-avril 2025. Il a été condamné à quatre ans et trois mois de prison ferme, à un suivi sociojudiciaire de cinq ans, et maintenu en détention.
L’agresseur rôdait fréquemment à proximité du magasin et avait pris pour habitude de se rendre au rayon des confiseries pour retrouver et suivre le groupe de jeunes. Il se rendait aussi sur un banc situé à l’extérieur du bâtiment, où les enfants se retrouvaient souvent, pour engager la discussion avec eux.
Au détour d’une conversation banale, il finissait toujours par faire des avances à ce groupe d’amis, avec des propos à connotation sexuelle. Parfois, il allait jusqu’à leur proposer son numéro de téléphone. Deux d’entre eux ont également rapporté des attouchements.
«Le profil typique du récidiviste»
Lors du jugement, le mis en cause a affirmé à la barre qu’il avait besoin d’aide. «Mon client est le profil typique du récidiviste qui n’a pas eu suffisamment de soins. Il est sorti de prison en janvier et a commis ces actes deux mois plus tard. Le problème, c’est qu’il n’avait pas de rendez-vous chez un psychiatre avant mai. Ce type de profil demande un suivi thérapeutique régulier et rigoureux», nous a indiqué Maître Sara Herent, son avocate.
«Pour moi, c’est le type de profil qui n’a pas sa place en prison. On est ici face à un effet boule de neige. Face au phénomène de surpopulation carcérale, les services et les unités de soins sont sous l’eau dans les prisons. Les psychologues et psychiatres sont en trop faible quantité pour subvenir aux demandes. Au Canada, par exemple, on offre des structures où les gens vont purger des peines, mais où le système carcéral va accorder une place importante aux soins. Ce n’est pas le cas en France», conclut-elle.