Avec le réchauffement climatique, le moustique tigre prolifère en France, apportant avec lui des piqûres désagréables et des maladies graves.
Avec les températures qui grimpent, le moustique tigre s »installe de plus en plus au nord de la France. Bien connus pour leurs piqûres désagréables et les fortes démangeaisons qu’ils provoquent, ces insectes sont aussi vecteurs de virus potentiellement dangereux comme la dengue, le chikungunya ou le Zika. Face à cette menace croissante, la dermatologue Émilie livre ses conseils pour mieux s’en prémunir.
Le moustique tigre, minuscule mais très envahissant
Identifiable par ses rayures noires et blanches, le moustique tigre (Aedes albopictus) est de plus petite taille qu’un moustique ordinaire, mais bien plus nuisible. Ces moustiques piquent tout au long de la journée, ce qui les rend pratiquement impossibles à éviter. Ils sont extrêmement rapides, s’envolant immédiatement après avoir piqué, ce qui rend leur éradication difficile.
Une seule piqûre d’une femelle peut engendrer jusqu’à 100 nouveaux moustiques en une semaine. De plus, ils se reproduisent dans de petites quantités d’eau, comme des flaques ou des pots de fleurs, et prospèrent en milieu urbain, où ils manquent de prédateurs naturels. Bref, le moustique tigre est un adversaire tenace et représente une menace sanitaire sérieuse.
Dengue, chikungunya, Zika : des virus qui se propagent vite… et tout près de chez nous
Le moustique tigre est capable de transmettre divers virus de la famille des arbovirus : la dengue, le chikungunya et le Zika. La dengue provoque de la fièvre, des douleurs musculaires, ainsi que des maux de tête. Le chikungunya présente des symptômes similaires, mais avec des douleurs articulaires plus intenses. Le virus Zika est souvent asymptomatique, mais peut entraîner des complications neurologiques.
Lorsqu’un moustique tigre pique une personne infectée, il peut ensuite transmettre le virus à d’autres personnes pendant un mois, sa durée de vie moyenne. Ce mode de propagation est inquiétant, surtout avec l’augmentation des cas autochtones en France.
Les stratégies efficaces pour limiter les piqûres, selon la dermatologue Émilie
Pour se protéger, Émilie recommande une approche globale à chaque étape du développement du moustique. Tout d’abord, éliminer les lieux de ponte en vidant toutes les eaux stagnantes comme les soucoupes, seaux et gouttières, et en couvrant les réceptacles d’eau avec des moustiquaires. Les moustiques adultes se cachent souvent dans les jardins, donc il est essentiel de ramasser les feuilles mortes et d’éviter les tas d’objets. Installer des moustiquaires sur toutes les ouvertures et dormir sous moustiquaire est aussi une bonne astuce.
Il est conseillé de porter des vêtements longs et amples de couleur claire, qui perturbent les moustiques. Les vêtements peuvent être imprégnés de répulsif, tout comme les zones de peau découvertes. Les répulsifs disponibles en pharmacie sont recommandés pour leur efficacité et leur sécurité. Enfin, favoriser les prédateurs naturels des moustiques comme les oiseaux, chauves-souris et grenouilles, en installant des nichoirs appropriés, peut aider à contrôler la population de moustiques. En cas de piqûre, Émilie conseille de ne pas gratter pour éviter d’aggraver l’inflammation ou de risquer une infection.