Merci pour votre message. L’affrontement entre Israël et l’Iran oppose deux armées de capacité inégale, avec un armement israélien ultramoderne face à une armée iranienne fragilisée par la perte de plusieurs généraux, d’une partie de son arsenal et l’affaiblissement des groupes qui la soutiennent dans la région.

Selon l’Institut international d’études stratégiques de Londres (IISS) au 16 juin, l’armée de l’air israélienne était dotée de 316 avions de combat. L’Iran disposait pour sa part de 136 chasseurs de différents modèles, qualifiés par l’IISS d’« âgés » ou « obsolètes ».

En matière de missiles, l’industrie israélienne de défense tourne à plein, mais les guerres à Gaza et au Liban ont sollicité les stocks malgré les importants volumes de l’aide américaine. Côté iranien, une réponse a été apportée un peu plus bas dans le live, mais certaines sources font état d’un stock allant de 2 000 à 4 000 missiles. Mais « ce qui peut atteindre Israël ne dépasse pas 600-700 missiles », assurait pour sa part vendredi 13 juin, Pierre Razoux, directeur académique de la Fondation méditerranéenne d’études stratégiques (FMES), à l’Agence France-Presse (AFP).

Les engins israéliens déployés en Iran par le Mossad, renseignement extérieur israélien, ont affaibli la défense de l’Iran et sa force de frappe en riposte. A l’inverse, comme en 2024, « les drones iraniens seront forcément interceptés, donc ne feront pas la différence », assure Pierre Razoux.

En revanche, si les frappes de la République islamique l’an passé ont quasiment toutes été interceptées par les défenses israéliennes, ces dernières n’ont pas été infaillibles depuis quatre jours.

L’Iran a fondé sa stratégie sur le soutien à des alliés régionaux, réunis au sein de « l’axe de la résistance ». Mais près de 20 mois après l’attaque sans précédent du Hamas sur Israël, le mouvement a été décapité par les bombes israéliennes. Le Hezbollah a lourdement souffert de l’affrontement direct avec Israël fin 2024. Et la Syrie post-Bachar Al-Assad n’est plus favorable à Téhéran. Outre les milices pro-iraniennes en Irak, qui n’ont pas réagi, il ne reste à Téhéran que les rebelles houthis du Yémen.

Simultanément, Israël jouit du soutien inconditionnel américain. Sans écarter l’option de négocier, le président Donald Trump a prévenu qu’il répliquerait avec « toute sa force » en cas d’attaque iranienne sur les Etats-Unis.

Une guerre terrestre semble toutefois très peu probable, les deux Etats ne partageant aucune frontière commune. L’armée israélienne dispose de 169 500 soldats, appelés et professionnels, avec une réserve de 465 000 hommes, selon l’IISS, soit quelque 635 000 hommes, dont une grande partie a été engagée dans les guerres à Gaza et au Liban.

La FMES estime les forces iraniennes à 650 000 hommes, la première en nombre de la région, auxquels s’ajoutent 190 000 membres des gardiens de la révolution et 600 000 réservistes.