Tranchant sur le blanc des cimaises, des jeux de cercles et de carrés de couleurs vives, imbriqués, répétés et démultipliés, électrisent l’œil. En dialogue, des sculptures faites d’éléments géométriques en inox reflètent leurs teintes acides. Conçues comme de pièges visuels, ces œuvres taquinent sans cesse notre perception, si bien qu’on ne sait plus distinguer le plat du tridimensionnel, le mouvant du statique, le reflet de la réalité… Bienvenue dans le monde de l’Op art !

Conçue en partenariat avec le Buffalo AKG Art Museum (État de New York) et nourrie de nombreux prêts prestigieux, notamment du Centre Pompidou, cette exposition présentée par le musée d’Arts de Nantes rassemble plus de 80 peintures, dessins, sculptures et installations numériques. Divisée en sections thématiques (la répétition, le pixel…), elle retrace 60 ans d’histoire de l’art optique (dit « Optical art » ou « Op art » aux États-Unis), de sa naissance dans les années 1960 à son influence plus récente.

Vue de l’exposition « Electric Op. De l’art optique à l’art numérique » au musée d’arts de Nantes, 2025

Vue de l’exposition « Electric Op. De l’art optique à l’art numérique » au musée d’arts de Nantes, 2025

i

© Musée d’arts de Nantes / photo C. Clos

« Le mouvement est le principe même de l’art optique. Les œuvres d’Op art sont conçues pour être des expériences à vivre. »

Salomé van Eynde

« La perception humaine est le principal terrain de jeu de ces artistes, qui essaient de comprendre comment les nouvelles technologies, comme l’ordinateur et la télévision, peuvent la modifier. Cet art abstrait géométrique a pris les leçons de l’art moderne pour les réadapter à l’aune de ces nouveaux outils de communication », explique Salomé van Eynde, commissaire scientifique et chargée d’expositions au musée d’arts de Nantes.

Continuez votre lecture

et accédez à Beaux Arts Magazine
et à tous les contenus web
en illimité à partir de 5,75€ / mois