Publié le 18 juin 2025 à 11:08. / Modifié le 18 juin 2025 à 11:09.
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S’il s’agit de poursuivre la voie bilatérale avec l’Union européenne, inaugurée il y a un quart de siècle, pourquoi changer ce qui a si bien fonctionné? Le rapport explicatif du Conseil fédéral, à l’appui des textes des nouveaux accords bilatéraux publiés le 13 juin dernier, répond honnêtement à cette question. Le statu quo ne pouvait être maintenu dès lors que l’Union européenne n’était plus disposée à adapter les accords existants. Elle les aurait laissés dépérir, au prix de graves dommages pour l’économie suisse.
De plus, la position stratégique de la Suisse s’est fragilisée depuis l’ouverture des négociations il y a 11 ans. Le Conseil fédéral énumère les facteurs qui rendent le monde «plus instable, plus incertain et plus imprévisible», d’abord avec la «ceinture de feu» qui nous entoure, de la guerre d’agression, menée par la Russie en Ukraine, aux Balkans, dans le Caucase, au Proche-Orient et en Afrique du Nord. La loi du plus fort l’emporte sur le droit international, ou à l’intérieur de sociétés polarisées par les inégalités, en proie aux conséquences de l’endettement ou faisant face à l’irruption de nouvelles technologies telles que l’intelligence artificielle.