Maux de tête, nez qui coule, toux… on pourrait croire à publicité pour un médicament. Pourtant, c’est bien la réalité de nombreuses personnes en ce moment à La Réunion. Si les symptômes pourraient faire penser au virus du chikungunya dont l’épidémie baisse en intensité, il ne faut pas oublier que l’hiver est là, amenant avec lui du froid, du vent… et des virus. Dans les cabinets médicaux, ce n’est pas encore l’affluence, à l’inverse des pharmacies où les clients affluent pour trouver le remède qui les soignera.
« Dans les cabinets il y a quelque cas », constate le Docteur Christine Kowalzyck, médecin généraliste dans l’est de l’île. La faute à l’intersaison et aux vents forts qui dominent la météo de ces derniers jours.
Les cas les plus fréquents présentent des « symptômes de grippe ou encore de rhino-pharyngite », détaille Aurélie Rivière, médecin à SOS Médecin Nord.
– Les malades restent aux lits… mais ne vont pas forcément chez le médecin –
Toutefois, à en regarder les données de Santé publique France (SPF), on pourrait croire que La Réunion n’est pas encore victime des virus de l’hiver. « Les chiffres ne reflètent pas la réalité car très peu de personne vont voir le médecin pour ces petits symptômes », indique Santé publique France à Imaz Press.
En médecine de ville, « les infections respiratoires aiguës (IRA) étaient en progression depuis trois semaines », note SPF dans un communiqué.
Mais « la surveillance virologique à partir des données du laboratoire de microbiologie du CHU (CNR Virus respiratoires Associé, La Réunion) identifiait une circulation très limitée de virus grippaux en S23 ».
Les passages aux urgences pour « un motif de syndrome grippal baissaient en S23. Deux nouvelles hospitalisations ont été enregistrées ».
À l’inverse de la grippe, le « nombre de passages aux urgences tous âges pour un motif de gastro-entérite augmentait modérément ».
Chez « les enfants de moins de 5 ans, le nombre de passages aux urgences pour un motif de gastro-entérite ont augmenté, passant de 16 passages en S22 à 25 en S23 », précise SPF.
En médecine de ville, « la part d’activité pour diarrhée aiguë restait stable à 1,4% en S23 versus 1,5% en S22 et restait, en dessous de la moyenne des années 2013-2024 ».
– Les gestes barrières à respecter –
Jamais partis depuis la période du Covid, les médecins rappellent l’importance de respecter les gestes barrières.
« Recommandations habituelles : mettre un masque quand on est enrhumé, se laver les mains régulièrement, tousser dans son coude ou encore éviter de voir des personnes fragiles (les personnes âgées, les bébés de moins de 6 mois) », liste le Docteur Christine Kowalzyck.
Il est recommandé d’aérer fréquemment les espaces clos (pièces de l’habitation et locaux), en particulier si on utilise la climatisation.
Quoiqu’il en soit, pour se protéger, un seul moyen, s’enrouler dans son palto et rester bien au chaud, avec une petite tisane de Matante.
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