La zone à faibles émissions n’est plus, vive le périmètre de la ZFE ! Tous ceux qui se réjouissaient de voir disparaître la zone décriée et les vignettes Crit’Air qui y étaient associées ont cru avoir mal lu quand la préfecture a activé le protocole de mise en place de la circulation différencié le 12 juin dernier, en raison du fort taux de pollution atmosphérique. « Je croyais que la vignette n’était plus obligatoire, ça m’arrangeait parce que ma voiture n’est plus toute jeune… », confie Josiane, 75 ans.

Eh oui, elle reste nécessaire ! « Si vous vous en souvenez bien, cette vignette fait partie du plan urgence transports qui a été approuvé le 7 juin 2019 avant même la création de toute ZFE », rappelle-t-on à la préfecture des Bouches-du-Rhône. Ce plan, signé par le préfet Pierre Dartout et le préfet de police Olivier de Mazières, a été co-élaboré avec les acteurs locaux de la qualité de l’air pour mettre en place lors de pics pollution une circulation différenciée en fonction des véhicules, les plus polluants étant bannis d’un périmètre reprenant celui d’un centre-ville élargi. 

À l’époque, le principe était simple : seuls les véhicules transportant au moins trois personnes (quels qu’ils soient) et ceux disposant d’une vignette Crit’Air 1 à 3, considérés comme les moins polluants, auraient le droit de circuler de 6h à 20h dans ce périmètre une fois le dispositif déclenché. Celui-ci ne pourrait l’être que par le comité d’Exp’Air, réuni au troisième jour de dépassement des seuils de pollution actuels, aux particules fines (PM10) l’hiver ou à l’ozone (O3) l’été.

Les voitures de Crit’Air 3 sont les plus représentées

Six ans plus tard, le principe est toujours le même. Certes, une ZFE a été mise en place en 2022 à Marseille, écartant à l’année du centre-ville élargi les véhicules dotés d’une vignette Crit’Air 4 ou 5. Mais la mesure a été de courte durée puisque ce mardi 17 juin, l’Assemblée nationale a supprimé toutes les ZFE de France

Néanmoins, cette suppression ne remet absolument pas en cause les mesures prévues par le plan urgence transports de 2019 en cas de pic de pollution et donc… la nécessité de se procurer une vignette Crit’Air. Les automobilistes qui se sont fait contrôler et pour certains verbaliser le week-end dernier en ont eu pour leurs frais : à défaut d’autocollant sur leur pare-brise, ils ont dû s’acquitter d’une amende de 68 euros. En outre, les années passant et les moteurs vieillissant, seuls les véhicules électriques, ou relevant de la vignette Crit’Air 1 ou 2, ont désormais le droit de circuler les jours de pic de pollution.

Une précision qui a son importance quand on sait que ce sont les voitures de Crit’Air 3 qui sont le plus représentées dans le parc automobile local et que c’est la raison pour laquelle la Métropole avait fini par reporter leur interdiction dans la ZFE initialement prévue en septembre 2024.

La vignette se commande en ligne à partir de l’immatriculation du véhicule pour 3,81 euros. Elle est directement envoyée à domicile dans les dix jours, mais la facture de sa commande fait foi devant les forces de l’ordre. Les poids lourds comme les deux-roues motorisés sont également concernés