Le marché pour le nettoyage du métro marseillais semble définitivement irrécupérable. Alors que la RTM a annoncé, mardi 17 juin, sa décision de mettre fin au contrat passé avec Atalian pour le nettoyage du métro, l’entreprise annonce ce mercredi 18 juin « contester cette résiliation ».

Atalian explique avoir repris « dans l’urgence » ce marché, en septembre dernier, « à la demande expresse de la RTM, pour pallier les difficultés rencontrées avec Laser« , le précédent prestataire. Et ce, malgré « une inconnue majeure s’agissant des salariés réellement affectés au marché ».

Par communiqué, Atalian dit avoir « sollicité la RTM » sur ce sujet, « pour la prise en charge du surcoût réel lié au transfert de personnels » de la société Laser vers l’entreprise entrante. Ce que la Régie des transports métropolitains « a refusé de faire, alors qu’elle disposait de tous les éléments ».

Des conséquences directes sur l’emploi et le nettoyage

Alors que la reprise d’une douzaine de salariés est toujours encadrée par des procédures judiciaires et qu’Atalian avait marqué son arrivée sur ce marché avec le dépôt de plusieurs plaintes pour « faux » et « escroquerie », l’entreprise aux 2 milliards de chiffres d’affaires estime que la résiliation souhaitée par la RTM aura « des conséquences directes sur l’emploi de plus de 50 salariés privés d’affectation et entravera une reprise efficace de la mission de nettoyage du métro marseillais ». Cette « décision de la RTM est loin de l’action solidaire qu’elle prétendait initier de concert avec la société », boucle le groupe de propreté.

Des employés « dans le flou »

Regroupés devant l’entrée du métro Saint-Charles dès l’aube, ce mercredi 18 juin, les salariés d’Atalian disent avoir été privés de leur accès aux stations ce matin. « Dans le flou » quant à la préservation de leur emploi, ils décrivent « un manque de moyens humains et techniques » chronique depuis neuf mois et la reprise d’Atalian. « Nous sommes les victimes collatérales d’un problème entre la RTM et notre employeur Atalian, livre Yacine Oujana, porte-parole (Cat) des salariés. Depuis sept mois, nous avons connu une douzaine de changements de notre direction et nous n’avons aujourd’hui aucune information de la direction régionale. Nous sommes tous choqués par la décision de la RTM et inquiet pour la sauvegarde de nos emplois. »

Les salariés prévoient de nouveaux rassemblements dans les prochains jours. La RTM n’indique pas, pour l’heure, les solutions qu’elle va mettre en place à court terme pour assurer la salubrité des rames et des stations des deux lignes de métro.