CRITIQUE – Après la mort de sa mère, un homme se découvre une autre famille. Un roman autobiographique aux accents déchirants.

Parfois une phrase, une seule, donne l’idée du livre dans lequel on se trouve. « La première chose que j’ai apprise dans l’enfance , c’est à dissimuler », écrit Jean-Louis Ezine dans La Chaise. Il ajoute dans ce nouveau roman aux accents déchirants : « Je cachais mes curiosités et mes émotions, toutes mes pensées. Ensuite le pli demeure et j’ai continué de feindre et d’enterrer les sentiments, quand bien même les comédies du monde adulte, ressassant à l’infini les turpitudes domestiques, n’exposent plus l’honneur des humiliés de naissance qu’à une démocratique indifférence. »

Déjà, dans Les Taiseux (2009), Ezine y racontait une vie passée à chercher un père qui l’avait abandonné quelques mois après sa naissance. On retrouve ce père. L’auteur revient sur cette « naissance clandestine » dans une villa inoccupée de Cabourg. C’est que les silences, les fantômes, les non-dits, les secrets composent la matrice de l’écrivain. Mais il n’est jamais allé aussi loin, aussi profond…

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Le Figaro

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