Retenu par la Ville pour son exposition de sculptures 2025, Christophe Le Baquer, artiste plasticien, peintre et sculpteur, installé sur la côte de Granit Rose, ne s’attendait pas à faire l’objet de tant de polémiques avec ses « tékis » installés aux Arcades à La Rade.

Les tékis sont des sortes de totems primitifs qui font écho aux Tikis polynésiens. La différence majeure, avec ceux de Christophe Le Baquer, c’est que ce sont des représentations contemporaines de l’humanité. L’un d’eux représente l’inconscience du port d’armes. Une représentation qui n’a pas été comprise de tous. « Sur les réseaux, on m’a accusé de faire l’apologie du terrorisme ou encore d’être antisémite », s’est désolé Christophe Le Baquer, lors d’une conférence organisée ce mercredi.

Les dérives de l’humanité en lumière

« Mon but est de mettre en miroir les dérives de l’humanité, les deux « tékis » installés à La Rade sont régulièrement recouverts de sacs-poubelles. Conséquence, le projet a été abandonné. Je n’ai pas eu le temps d’expliquer ma démarche et d’apposer le panneau explicatif comme à Pors-Hir, à Plougrescant, où la même exposition a été comprise », poursuit-il. Les deux premières sculptures installées à La Rade sont toujours en place, pour le moment. Les autres sculptures prévues ne seront pas installées.

En parallèle, l’artiste présente ses « Stèles » sur la promenade de Trestraou, jusqu’au 15 octobre. L’une des œuvres a aussi fait l’objet d’une dégradation même si les faits ne semblent pas liés. « Au-delà de cet état de fait, il faut que la liberté d’expression artistique vive. L’art amène à réfléchir et mon œuvre n’a pour objet que de représenter l’humanité en couche-culotte avec des petits corps, des petits membres et des grosses têtes bien remplies : promesse d’intelligence… Mais qu’en font-ils ? », interroge Christophe Le Baquer